Les responsables de la plateforme « Ne touche pas à ma souveraineté » étaient devant la presse ce jeudi 11 juillet 2019 à Conakry. Cette rencontre avait pour thème : ‘’pourquoi une nouvelle constitution ?’’. Une conférence à travers laquelle les membres de cette plateforme ont décliné leur position face à l’adoption d’une nouvelle Constitution en disant favorable à cette initiative.
« Nous sommes ici aujourd’hui pour faire valoir notre position sur un débat qui divise les Guinéens, celui de la nouvelle Constitution. Chose qui prouve la vivacité de notre démocratie, qui doit s’exprimer dans le respect des droits individuels et collectifs », affirme Sékou Kader Diané, leader de cette plateforme. Leur conférence de presse vient enfin emboîter le pas de ceux des soutiens à une nouvelle Constitution, qui se sont succédé à la même maison de la presse dans ces derniers temps faisant l’apologie de la nouvelle Constitution.
Pour Sékou Kader Diané, « il n’est pas question de considérer illégitime la constitution de mai 2010, puis qu’elle a permis au président de la République de gouverner jusqu’ici. De là, nier le droit du peuple serait une aberration. En d’autres termes, l’article 152 de cette même constitution défend jalousement la souveraineté du peuple en ce terme. Personne ne doit pouvoir nier les prérogatives du président de la République de prendre une telle initiative car, c’est la constitution, elle-même qui la confère ».
Plus loin, il martèle : « nous œuvrons pour la prise en compte de toutes les opinions et les avis de toutes les forces vives de la Nation dans le respect des droits des uns et des autres. C’est pourquoi, nous proposons entre autres : une Constitution qui garantit des institutions fortes et non les hommes forts. La prise en compte des candidatures libres et indépendantes dans toutes les élections ; la suppression des listes nationales au niveau des élections législatives au profit des découpages électoraux précis dans les préfectures ; l’élection du président de la République avec un vice-président ; Fixer l’âge minimum dans 45 ans les élections présidentielles », soutient pour sa part, Sékou kader Diané.
Avant de mettre un terme à ses propos, il a invité les Guinéens à être démocrates; accepter la différence. Et de conclure, qu’une Constitution ne saurait être un drame, et que seul le baromètre reste et demeure le vote du peuple (…).
Oumar Konaté
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