Il y a bien lieu de faire un constat de tout cela. Et proposer des perspectives et pistes de solutions sur le moyen et long terme.
En fait, pour tout développement durable et consistant, il faut une base axée sur une bonne éducation. C’est-à-dire un bon système éducatif, qui prendrait en compte – et aux détails, tous les contours de la vie socio-économique et politique – et de même culturels.
À cela s’ajoute forcément la mise en place d’infrastructures adéquates, qui s’y prêtent, en tant qu’enceintes de formations priorisées.
Il ne faut jamais négliger le cadre de formations et les personnels compétents qui auront la lourde charge de porter ce puissant bagage qu’est la formation de la future génération.
Ce pays, il faut le reconnaître, avait du mal à un moment donné, de se reconnaître dans son propre système éducatif élaboré. Où on a éliminé les mathématiques, la physique, la chimie au BAC pour les jeunes des classes terminales, sciences sociales et la philosophie (…) Enfin, pour quels résultats scientifiques attendus ?
Personne ne saura le dire, si ce n’est que baisser le niveau des études – et aussi diminuer le nombre de cadres techniques compétents au profit de ceux sortis des classes littéraires et politiques…
Des centres de formations professionnelles doivent être plus nombreux, deux fois d’ailleurs plus que les universités qui déversent chaque année des chômeurs sur le marché d’emploi.
Aujourd’hui, dans les mines, peu de jeunes formés savent réparer les engins lourds et équipements miniers.
Il faut d’ailleurs qu’on ait désormais dans nos structures d’enseignements secondaires, des lycées techniques où on peut sortir rapidement, capables après le BAC ou même après le Brevet d’études du premier cycle, de continuer sur les branches techniques, comme (l’électronique, le machinisme agricole approfondis et autres options utiles au pays).
N’oublions pas qu’il y avait dans le passé, assez de grands physiciens, chimistes ou mathématiciens, philosophes, et même littéraires, qui ont permis aux autres la réflexion et les recherches sur la vie humaine, y compris les problèmes et leurs solutions adaptées.
Mais, faire des options simples, serait une aberration ou même un tort causé aux générations futures, qui n’auront pas de formations académiques leur permettant de contribuer techniquement au développement durable de la Nation.
Donc, un pays potentiellement riche, très pauvre comme la Guinée, n’a pas d’autres alternatives ou choix que la formation solide adaptée de sa jeunesse. C’est tout – et puis, la sensibilisation de son peuple sur l’esprit entier du patriotisme – et le tout lié aux actions patriotiques des citoyens.
Cela est une partie de ma réflexion sur ce qu’on peut faire pour sortir de ce qu’on vit: l’extrême pauvreté du peuple, à travers notre système éducatif…
Issa Wagué, Mathématicien