« Il ne manquait plus que ça ». C’est comme pour reprendre l’expression des hommes véridiques qui veulent notamment que les choses aillent au sein de toutes les organisations sociales. En Guinée, la presse écrite, en ce qui concerne son organisation, ne manquait que du vrai leadership de taille en son sein, pouvant faire en sorte que la confiance et la valeur de la presse écrite classique reviennent à la maison. Cette manière de voir les choses, a été enfin l’ultime sauvetage que viennent de faire les journalistes conscients de l’association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI), en élisant président, Alpha Abdoulaye Diallo, le patron du très respectueux journal « Le Populaire ».
En ce jour du mercredi 20 mars 2019, ils étaient à un nombre suffisant, tous des tenanciers des journaux écrits, réunis par la circonstance au musée national de Sandervalia (Kaloum), comme mission principale : procéder aux élections des nouveaux membres du bureau de l’Agepi, malgré les petites entrailles momentanées du président sortant (qui a dépêché sous son ordre la police pour empêcher la tenue du congrès) ; par ses attitudes, il fut ironiquement érigé comme Boutéflika de la presse guinéenne, n’ayant pas daigné vouloir participer au renouvellement de son bureau obsolète. Mais en dépit de tout, les (57) journaux officiellement répertoriés par la HAC (haute autorité de la communication), (48) y étaient présents dans ce congrès. Et, Alpha Abdoulaye Diallo, le président entrant, a bénéficié la confiance de ses confrères, obtenant (41) voix contre (4) ; et le processus du vote a été supervisé par un huissier de justice. Qui à son tour transmettra la décision officiellement à la HAC.
Moussa Diabaté