Dans le jeu électoral guinéen, la raison du plus fort a toujours été la meilleure à Matoto. L’opposant Dalein Diallo et son Ufdg ont su de bon augure se donner la victoire lors du scrutin de mise en place du bureau exécutif de la plus grande municipalité du pays. Mais face au niet d’Alpha Condé, président de la République et président du Rpg Arc-en-ciel, réduisant ainsi tous les autres pouvoirs d’exercer en vertu de la vérité des urnes à leurs plus petites expressions, ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer le kidnapping d’une victoire pourtant remportée en live sous les projecteurs des médias.
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L’histoire de la construction d’un avenir meilleur basé sur le principe d’isonomie et de bonne conduite des dirigeants en Afrique retiendra que dans ce pays de près de 12 millions d’habitants, le régime et son parti au pouvoir ont montré que lorsque des politiciens sans vertu pouvant les canaliser à respecter et à faire respecter les principes du vivre-ensemble s’emparent de la gestion d’un Etat, et que toute l’administration publique les suit à l’aveuglette, ils s’arrogent le droit d’imposer qui il veulent à la place qu’il veulent et dans des conditions qu’ils jugent légitimes et légales. C’est cela que le régime Alpha Condé a montré à la face du monde jeudi 7 février 2019 à Matoto sans qu’aucun représentant d’institution de la république (excepté le procureur Fernandez qui a trouvé injuste l’acte du ministre général Bouréma Condé annulant le vote) n’ait eu le courage de prendre des dispositions constitutionnelles pour sauver le triomphe de la vérité des urnes.
Une attitude qui montre à bien des égards l’affirmation en Guinée de la morale de la fable de La Fontaine intitulée ‘‘Le Loup et l’agneau’’. Suivant laquelle, le loup justifiant sa prétention à manger l’agneau, « la raison du plus fort est toujours la meilleure ».
Par Gordio Kane