Conakry, 19 septembre 2018, une frange partie de la société civile guinéenne et certains militants de l’opposition étaient devant la Cour constitutionnelle. Notamment, à l’appel de la cellule Balai Citoyen. Dit-on, pour un « Sit-in ». En signe de protestation contre la « destitution » du président de ladite institution, Kèlèfa Sall, par ses pairs conseillers. Qui sont au nombre de sept.
Ces sept conseillers ont récemment, dans un arrêt, évoqué la « destitution » de leur président. Depuis lors, partis politiques, acteurs de la société civile, simple citoyen et des juristes, chaque camp exhibe des argumentaires « pour ou contre » la « « destitution » du président de la Cour constitutionnelle.
En leur voyant devant cette Cour, ces acteurs de la société renvoient l’image d’un certain M23 au Sénégal. La grande coalition qui a défié Me Abdoulaye Wade en 2011, de ne pas se représenter en 2012. En Guinée, ils ne sont pour l’heure qu’une certaine frange partie des acteurs de la société civile guinéenne, dont la Cellule Ballai Citoyen reste leur fer de lance, conduite par un certain Sékou Koundouno. Qui, dans le statu quo, compte aller dans le jusqu’auboutisme pour défendre Kèlèfa Sall.
« On en veut à Kèlèfa Sall parce qu’il a tenu un discours historique dans lequel il a rappelé à l’ordre le président de la République en lui disant qu’il est à son second et dernier mandat. Depuis ce discours historique, il ne vit plus en paix. On est à des revendications demandant sa destitution pour que des malhonnêtes se retrouvent à la tête de cette institution pour faire passer facilement certaines tentatives qui pointeront en 2020 », estime Sékou Koundouno.
Cette crise au sein de la Cour constitutionnelle intervient dans un contexte où le syndicat conduit par Aboubacar Soumah menace aussi d’aller en grève à quelques jours de l’ouverture des classes.
Moris Diallo