TRIBUNE. – Accepter l’invitation du président du Nigéria, Muhamadu Buhari pour célébrer la fête de Aïd El Fitre sur une partie de la terre Africaine est un autre acte du président Alpha Condé que tout le continent doit saluer et encourager. C’est une autre manière d’allumer la machine qui pourra produire l’unité Africaine à laquelle, aspire tout le peuple d’Afrique. Le président Alpha Condé a toujours soutenu la thèse du Roi Ghézo : « si tous les enfants venaient, par leurs mains assemblées, boucher les trous de la jarre percée, le pays serait sauvé ». Par cet acte, il accepte de faire, assembler ses mains en temps qu’enfant du continent avec celles de Muhamadu Buhari pour fidéliser et solidifier les relations sur tous les plans au profit de la consolidation de la CEDEAO et des peuples d’Afrique afin de boucher les trous de la jarre percée.
Fêter à Taalibaa-Daru’a et recevoir le titre traditionnel ‘’Taalibaa-Daru’a’’ constituent le reflet de son amour fraternel pour le président Muhamadu Buhari et le peuple Nigérian. Ce fût un grand honneur pour cet autre peuple de lui recevoir comme le peuple de Guinée serait heureux de recevoir le président Muhamadu Buhari à Conakry, kindia, Labé, Nzérékoré ou à Kankan. Il a été turbané par certains conseillers de l’Emirat, l’Emir lui a fait un don d’un cheval, symbole de la chefferie Africaine.
L’Emir de Daru’a est une ville historique dans la zone peulh Haussa au nord du Nigéria. Les peulhs du Nigéria, de Guinée et d’autres pays d’Afrique se sentent heureux d’avoir partagé les valeurs civilisationnelles de cette région. Sa force diplomatique est mise à profit pour l’intégration ouest-africaine réussie. Il traduit une fois, le panafricanisme par ce geste, l’acte n’est pas surprenant, car fût pendant des années, président de la fédération des étudiants de l’Afrique noire en France(FEANF). Opposant en 1991, il choisira l’Ambassade du Sénégal d’Abdou Diouf contre celle de la France pour se réfugier.
Souleymane Koita, écrivain