La Cour constitutionnelle a rendu son arrêt vendredi 12 juin sur l’affaire dite ‘’falsification’’ de la Constitution votée par référendum le 22 mars 2020. Selon l’arrêt de la juridiction ‘’la Constitution publiée au journal officiel de la République le 14 avril 2020 reste celle applicable’’.
Mais ce résultat de la Cour constitutionnelle est loin de mettre fin à la polémique. Le président du PADES, Dr Ousmane Kaba s’est une nouvelle fois illustré dans un dur réquisitoire contre la Cour Constitutionnelle et contre le ‘’troisième mandat’’. « Tout ce théâtre de Constitution n’avait qu’un seul but, c’est le troisième mandat du prof Alpha Condé », a déclaré Dr Ousmane Kaba samedi dans la presse.
Le président du PADES décline sa position sans ambages sur un éventuel troisième mandat d’Alpha Condé : « Nous avons toujours été contre. Nous sommes contre. Parce que c’est anti démocratique. Aujourd’hui, malheureusement, les institutions républicaines sont vassalisées, vidées de leur contenu et de leur sens. Le pays commence à être militarisé. En Guinée, nous avons maintenant le règne du non droit. On va vers une grande dictature. La Cour constitutionnelle n’a pas le droit d’entériner une Constitution qui n’est pas votée. La Constitution qui a été promulguée n’a jamais été votée. Ça veut dire que juridiquement la Guinée est sous le couvert de la Constitution de 2010. Et nous allons continuer à nous battre, parce qu’il n’est pas question de confisquer la liberté de la Guinée par des clans mafieux. Personne ne va recoloniser ce pays. C’est une lutte qui continue », a renchéri Ousmane Kaba.