OPINION – À entendre les cris d’orfraie du directeur général du SNIES, Ibrahima Cissé, attirant ainsi l’attention de son ministre de tutelle, Alpha Amadou Bano Barry (sur le caractère combien de fois inopportun de certains projets) que le ministre ‘’intellectuel’’ entend engager, doit d’une certaine manière, réveiller le contrôle citoyen de la société civile en vue de surveiller les dépenses publiques.
Si la Guinée est qualifiée de scandale géologique, elle est aussi qualifiée de scandale par l’état de pauvreté de sa population qui tire le diable par la queue. Désormais, l’on a l’impression que la polémique enfle au ministère de l’Éducation nationale, dont le maître des lieux est considéré comme une des fines fleurs de la République. Mais, comme l’on aime dire que l’argent est un mystère et un aimant, qui pousse souvent des hommes et des femmes intègres à aller à sa rencontre. C’est loin de la médisance de porter l’anathème à l’intégrité du ministre Bano Barry, dont les travaux sociologiques font la fierté de la Guinée. Mais il y a urgence que notre société civile se réveille et passe en action de voir en clair la pertinence de la note technique du DG du SNIES, qui sent le caractère scandale.
Aujourd’hui, la société civile guinéenne ne doit pas à sens unique s’illustrer uniquement dans la dénonciation politique ; elle doit être aussi dans la surveillance quotidienne des actions des gouvernants. La note technique du DG du service national des infrastructures et équipements (SNIES) peut, par son impact dans l’opinion publique, pousser les acteurs de la société civile à procéder à un contrôle citoyen au MENA afin de rassurer les citoyens que notre ministère phare n’est pas piloté par des gens assoiffés de l’argent. D’ailleurs, l’idée est une opportunité de mettre en création, l’initiative pour la transparence dans le secteur de l’éducation.
Par Makoura