Plus de 25 pays africains ont participé récemment à la 14 e édition du championnat d’Afrique de Sambo (un art martial et un sport de combat créé en URSS dans les années 1930, mélangeant principalement le judo, l’aikido, le karaté) – et boxe chinoise, du 14 au 17 juin 2019 au Maroc.
La Guinée était à sa première participation à cette compétition – et a pratiquement obtenu deux médailles de bronze, notamment dans des différentes catégories. Les heureux récipiendaires sont : Seydouba Camara, de la catégorie 82 kg et Ousmane Bah, de la catégorie 74 kg. « Mais sans accompagnement des autorités guinéennes », signale-t-on, le président de cette fédération, Amadou Sadigou Bah, dont nous lui avions accordé un entretien afin de nous en dire plus sur les méthodes utilisées par son équipe pendant cette compétition.
Alerteur : Bonjour M. Bah Amadou Sadigou.
Bah Amadou Sadigou : Bonjour.
Alerteur : M. le président, c’est quoi ce sport (Sambo et boxe chinoise) dont vous avez remporté deux médailles de bronze au Maroc ?
Bah Amadou Sadigou : Vous savez, le Sambo est une discipline d’origine russe. Cette discipline est aujourd’hui très vulgarisée dans le monde. En Afrique, grâce à la clairvoyance et la détermination du président de la confédération africaine, Mr Dalil Skalli, le Sambo ne fait que grandir. C’est pourquoi, le dernier congrès, la Guinée a été membre officiellement lors du congrès africain. Le Sambo est une discipline complète, il y a le Sambo sportif, il y a le Sambo combat, le sambo beach, le Sambo self défense.
Au niveau du Sambo, il y a le karaté, le judo, la lutte kido. Le Sambo est une discipline complète que tout le monde doit apprendre.
Alerteur : aujourd’hui vous avez pu obtenir deux médailles de bronze, décrivez-nous le film de l’événement ?
Bah Amadou Sadigou : ça s’est très bien passé, je ne fais que remercier les autorités de la confédération africaine de Sambo et boxe chinoise, aussi tous ceux ou celles qui nous ont accompagné, ceux qui ont cru en nous, parce que beaucoup de personnes ne pensaient pas si on pouvait aller représenter le pays, mais par la grâce de Dieu, nous avons fait le maximum.
Les jeunes se sont comportés dignement, et ils ont décroché les deux médailles, et ça n’a pas été facile, vous ne pouvez pas sans savoir que c’est notre première participation, là où se retrouvent 25 pays de l’Afrique, les gens qui ont participé plusieurs fois les différentes compétitions internationales et Africaines. Donc si la Guinée a pu résister, c’est que le Guinéen est déterminé à aller en avant.
Nous remercions encore personnellement le président de la confédération africaine, M. Dalil Skalli et la fédération internationale de Sambo et boxe chinoise.
Alerteur : Quelle a été la contribution des autorités guinéennes pour la participation de l’équipe au championnat d’Afrique de Sambo et boxe chinoise ?
Bah Amadou Sadigou : Ne réveillez pas trop les morts. Il y a de cela plusieurs années, nous avons demandé à la délégation du pouvoir permettre davantage de représenter mieux le pays sur le plan africain et international. Jusque-là, nous n’avons pas obtenu.
Nous sommes convaincus comme M. le ministre des Sports, de la culture et du patrimoine historique aime les réalités. Les autorités du département vont nous octroyer cette délégation du pouvoir. Pour le moment, nous n’avons pas bénéficié de soutien de la part de qui que ce soit au niveau des autorités. Mais c’est une partie remise, rien n’est trop tard pour bien faire. Peut-être, ils ne croyaient pas, mais aujourd’hui la réalité est là. Nous devrons accompagner ceux qui font quelque chose pour la Nation. Nous devons quitter le stade pour aider les gens par affinités. Nous devons aider les gens parce qu’ils ont le droit d’obtenir la chose, on les accorde.
Alerteur : Que faites-vous désormais pour que cette discipline soit vulgarisée sur le plan national pour que la jeunesse trouve son goût ?
Bah Amadou Sadigou : La fédération guinéenne de Sambo et boxe chinoise, est l’une des fédérations la plus structurée et implantée. Nous avons nos différents clubs dans plusieurs établissements scolaires et universitaires. Nous sommes maintenant à la phase d’implantation au niveau des forces de Défense et de sécurité.
Le Sambo est une discipline complète là où il y a tout. Au Maroc, même les enfants connaissent, c’est quoi le Sambo. Nous voulons faire la même chose pour notre pays. Nous avons un programme annuel ; souvent, nous avons des volets de formation, c’est pourquoi lors du championnat d’Afrique, il y a même eu la formation sur l’antidopage que nous avons eu le privilège de participer.
Nous allons organiser les stages de formation des entraîneurs et arbitres, car très bientôt, il aura le championnat du monde où la Guinée prendra part à cette compétition internationale – et nous sommes décidés d’amener les médailles encore pour la Guinée. C’est une occasion pour moi d’attirer l’attention des autorités de nous accompagner pour ne pas que ça soit comme la dernière fois, nous sommes partis dans les conditions qu’on ne peut pas tout détailler, l’essentiel est que quand j’ai vu le drapeau guinéen monté, j’avais les larmes aux yeux pour une première participation des jeunes qui se sont comportés dignement. Je vous rassure, le Sambo sera la meilleure discipline et la discipline la mieux pratiquée en Guinée, parce que je ne suis pas un novice de la chose, j’ai une ceinture noire 4 dents. (…)
Propos recueillis par Mamadou Dian Bah
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