En Guinée, chaque date du 22 janvier soulève un souvenir douloureux, faisant référence au sinistre évènement du 22 janvier 2007 en République de Guinée, où selon les organisations de droits humains, au moins « 59 personnes » sont mortes dans les affrontements entre la police et les manifestants pendant la première partie de la grève générale, déclenchée par les confédérations syndicales du pays, (USTG-CNTG). Pour commémorer cet évènement douloureux en guise de compassion pour les victimes, la coalition guinéenne pour la CPI a animé une conférence de presse à Conakry, à la date du 22 janvier 2019, notamment pour rappeler l’Etat sa responsabilité et de ce qu’il doit faire maintenant.
Au cours donc de cette conférence de presse, la vice-présidente de cette coalition, Mme Touré Hadjatou Barry, a pointé un doigt accusateur à l’Etat s’agissant de son rôle dans les évènements passés.
« L’État est défaillant, il ne veut pas prendre en charge les victimes que l’État a même commises, parce-que si l’État était réellement sérieux à faire des enquêtes, il serait dédouané si c’est pas lui le coupable. Mais aujourd’hui, c’est l’État qui est coupable. Pourquoi il refuse de juger, parce que il sait qu’il est coupable, et il n’arrive pas à gérer les victimes », accuse Mme Touré.
A rappeler que, le 19 janvier 2007, le président Lansana Conté limoge le ministre des Affaires présidentielles, Fodé Bangoura, qui avait fait arrêter l’homme d’affaires, Mamadou Sylla. Mais la libération de ce dernier a constitué la goutte d’eau qui a débordé le vase, donnant à une vague de contestations du régime d’alors. Et le 22 janvier 2007 fut une journée meurtrière, pendant laquelle nombreux guinéens ont perdu leurs vies.
Mamadou Dian Bah