Les membres de la coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale ont animé une conférence de presse ce mardi à la maison de la presse pour marquer la commémoration des événements du 22 janvier 2007.
Il y a de cela douze ans, jour pour jour des milliers de Guinéens descendaient dans les rues à Conakry pour protester contre le régime du feu General président Lansana Conté suite à la grève lancée le 10 janvier 2007 par les centrales syndicales (CNTG –USTG).
Dans la déclaration rendue publique ce mardi 22 janvier 2019, le responsable de la communication de cette coalition guinéenne de la CPI, Bassirou Diallo, est revenu sur le bilan des événements tragiques du 22 janvier 2007. En rappelant qu’il y a eu « environ 186 morts, 1188 blessés graves, 940 arrestations et de détention arbitraire suivis de tortures et de traitements cruels inhumains, dégradants et 28 cas de viols, sans oublier des destructions d’édifices publics et privés ».
Les membres de la coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale ont déploré la traînée et le non avancement des dossiers judiciaires des différents crimes commis en Guinée depuis la première République à nos jours.
« Malheureusement, depuis la fin des premières auditions, le dossier n’a pas connu d’avancée majeure, faute d’inculpation des personnes qui ont été dénoncées par les victimes. Pour toutes ces raisons la coalition guinéenne pour la cour pénale internationale a estimé qu’à l’image des victimes des massacres du 28 septembre 2009, sans oublier entre autres, les victimes du camp Boiro, (de juillet 1985, les bacheliers de 2006, les victimes de Wanindara, celles de janvier -février 2007) méritent d’être soutenues et accompagnées sur le plan judiciaire, médical et social », cet aspect a été martelé par les conférencier.
A la fin de cette conférence les conférenciers ont proposé quelques pistes de solutions dont entre autres, « accorder à la justice les ressources nécessaires afin d’examiner les cas graves de violations des droits de l’homme pendant devant les juridictions guinéennes ; mettre en place dans les meilleurs délais la commission Vérité -justice –réconciliation ; accorder une indemnité provisoire à toutes les victimes de violation graves des droits de l’homme ».
Mamadou Dian Bah