Les Associations de presse, à savoir : AGEPI, ULTELGUI, AGUIPEL et SPPG, en synergie avec OSIWA, ont organisé une table ronde ce jeudi 27 juin 2019, sous le thème : comment améliorer les relations entre forces de sécurité, magistrats et médias. C’est la Maison de la presse qui a servi de cadre à cette rencontre.
Présent à cette table ronde, Mamadou Bhoye Diallo, juge d’instruction du tribunal de première instance de Dixinn, a indiqué que : « les relations entre magistrats, forces de sécurité et les journalistes, sont des relations qui existent. Mais, dans le fonctionnement de chaque organe, il y a des problèmes qui se posent. Et ces problèmes sont liés parfois à l’incompréhension. Parce-que la loi 002 du 22 juin 2010 sur la liberté de presse, parfois beaucoup de journalistes ne la comprennent pas. Or, c’est cette loi qui protège le journaliste », révèle le juge.
Et de préciser : « en réalité, il n’y a pas un rapport particulier entre journalistes et magistrats surtout en ce qui concerne les juges. Parce que, quand un dossier est déféré au tribunal, un juge est saisi que ça soit un juge d’instruction ou un juge audiencier pour examiner. Lui, il ne se fonde que sur le contenu de la procédure ».
Poursuivant, il ajoute : « mais ce n’est pas la personne du journaliste qui va l’intéresser, ce sont les faits qui sont commis par ce journaliste qui peuvent l’intéresser. Mais on constate parfois que les journalistes passent sur les ondes, dans les médias, parlez n’importe comment de la justice. Et cette table ronde est venue à point nommé, il faut que chacun comprenne son rôle à jouer.
Il ne s’agit pas de lancer des discrédits à l’institution judiciaire et à son personnel. De toutes les façons, un journaliste ne peut pas parler d’un dossier qui est encore pendant devant une juridiction. Notamment, une juridiction d’instruction. Parce que, ça s’est couvert par le secret de l’instruction. Si vous vous mettez, le juge est en train d’examiner, enquêter sur les faits, et vous, de l’autre côté, vous êtes sur les médias en train de parler de ce dossier, vous voyez c’est paradoxal, et ce n’est pas normal », conclut le juge d’instruction du TPI de Dixinn.