Conakry – 8 février 2019, une petite fille a été retrouvée morte dans une boutique dans le quartier Yattaya, commune de Ratoma. Pour l’heure, aucune piste n’a été privilégiée par la police. Le président du conseil du quartier, El hadj Aboubacar Keira, quant à lui, nous a donné son témoignage, y compris celui du lieutenant-colonel, Gaetean Nanbéya, commandant du CMIS 6.
« C’est après 14h que j’ai été informé par mon secrétaire administratif, en la personne de Mory 2 Sanoh, comme quoi, y a eu une fille qui s’est pendue à côté de l’école primaire (SOS soloprimo). Donc aussitôt j’ai informé Mr le maire, qui m’a dit de se rendre sur les lieux pour voir qu’est-ce qui s’est passé.
Je suis allé là-bas, et j’ai trouvé une armada de policiers qui étaient sur les lieux. Je me suis présenté finalement, ils m’ont laissé accéder au corps, donc on est allé dans la boutique. On a trouvé effectivement la fille, du mon de Claude Marie, qui était pendue dans la boutique. On a laissé l’investigation à la police. Après, ils ont pris le corps et l’envoyer à Ignace DEEN pour l’autopsie.
Ce que je sais, c’est le deuxième cas presque le même lieu. Je n’étais pas encore chef du quartier, il ont égorgé un enfant là-bas dans la cour de quelqu’un, et ils ont jeté le corps de l’enfant dans une autre cour dans les années 2005.
Je lance un message à toutes la communauté de mon quartier pour que ces crimes cessent. Parce que je suis surpris qu’un enfant de 10 ans se pendre. Quel est le souci qui peut l’amener aujourd’hui pour se suicider. Il faut rechercher les causes, comment l’enfant là peut trouver la corde, se mettre au coup et se pendre lui-même », a témoigné le président du conseil du quartier de Yattaya, El hadj Aboubacar Keira.
Lieutenant-colonel, Gaetean Nanbéya, commandant du CMIS 6, a lui aussi donné son témoignage.
« À 13h, je me préparais pour partir à la mosquée, un de mes officiers m’a appelé et me dire que y a une fillette qui s’est pendue dans une boutique. Aussitôt j’ai mobilisé la troupe pour être sur les lieux.
Effectivement, c’est une petite fille, dès que je suis rentré dans la boutique, je n’ai pas pu me retenir, j’ai commencé à pleurer, j’ai eu pitié, mais quand j’ai vu l’enfant j’ai informé mes chefs hiérarchiques, qui m’ont dit de sécuriser les lieux jusqu’à l’arrivée des spécialistes. À 14h, le commissariat centre de Sonfonia est venu. Je n’ai pas accepté les personnes qui étaient dans la cour de sortir. Les concernés ont été envoyés, y compris le père de famille au commissariat central. Ils ont appelé le procureur qui a donné les instructions afin que l’enfant soit déposé à l’hôpital. La boutique où se trouvait l’enfant était ouverte, et à côté, y a une autre boutique. Quand j’ai vu l’enfant, je n’ai pas touché tant que les instructions n’ont pas été données par le procureur. On n’a interpellé cinq personnes (…)
Témoignages décryptés par Mamadou Dian Bah
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