En prélude des séries de concertation envisagée par le comité national du rassemblement et du développement (CNRD), le conseil national des organisations de la société civile guinéenne (cnosg) a tenu une rencontre avec ses membres des coalitions et structures à la base, ce lundi 13 septembre 2021 à Conakry. Objectif : échanger avec toutes les structures de la société civile guinéenne sur les préoccupations concernant la transition en République de Guinée.
Ces organisations sont venues très nombreuses à cette rencontre regroupant au sein de la cellule de gestion de crise. Le président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne, Dr Dansa Kourouma a précisé les objectifs de cette réunion.
« Cette rencontre était de consulter les membres de ces différentes coalitions et leurs structures de bases sur les préoccupations de l’heure, en rapport avec les consultations qui doivent avoir lieu avec les nouvelles autorités. Quand vous parlez au nom des entités vous devrez être sûr ce que vous défendez c’est ce que vos mandataires vous ont confié. Il s’agissait de demande leurs avis sur leurs préoccupations par rapport à cette transition doit commencer. Quelles sont les actions prioritaires qui selon eux pouvait contribuer à bâtir les véritables bases d’une société démocratique ? une société réconciliée, une société où les institutions qui seront mises en place résisteront à tous les appétits politiciens »
A savoir si la situation de l’ancien président guinéen professeur Alpha Condé serait une préoccupation pour la cellule de gestion de crise. Docteur Dansa kourouma, trouve cela essentiel pour cette concertation voulue par les nouvelles autorités.
« Quand on parle de réconciliation nationale, quand on parle des conditions d’une démocratie apaisée, on ne peut pas le faire sans tenir compte de l’ancien président, c’est vrai il y a eu beaucoup de violations en Guinée, mais ceci ne doit justifier des violations contre lui.
Il doit être traité comme un ancien président de la République, en fonction de son âge, de son expérience, le combat qu’il a mené, le passé, le présent, les points forts, les points faibles ; mais ceci doit nous amener que les toutes conditions soient réunies pour que son intégrité physique et morale soient préservées ainsi que toutes les personnes proches de lui.
Comme on parle de transition, il aura des chantiers, en fonction de ces chantiers, les guinéens détermineront ensemble qu’est ce qui doit être fait, des anciens dignitaires du régime. Attendez, on va exiger, il faut qu’il est discernement qu’on sépare le vrai de l’ivraie, qu’on revienne sur terre à ce que la passion, la haine, les revanches ne nous dominent pas dans cette transition. Pour nous détourner de notre capacité de réfléchir à trouver les vraies solutions aux problème de la Guinée »
Pour terminer, « Dr Danssa Kourouma lance un appel à la CEDEAO, c’est l’institution qui est encore plus concernée aux problèmes guinéens à cause de la proximité, mais aussi à cause du principe subsidiarité, parce que la décision des autres institutions dépendra de la position de la CEDEAO. Nous demandons à la CEDEAO de rester ferme sur les principes de gouvernance que la Guinée a ratifiés, mais nous leur demandons de quitter cette posture de syndicats des chefs d’État pour jouer le rôle de facilitateur. »
Propos recueillis Mamadou Dian Bah