Cette sortie de Martine Condé pourrait être qualifiée du revers pour le parti au pouvoir en ce sens que souvent les institutions républicaines en Guinée ont toujours renforcé les décisions du pouvoir exécutif quand il s’agit de prendre une décision concernant la vie de la Nation. Les différentes initiatives antérieures sur le référendum sont une illustration à ce point. Mais la présidente de la HAC semble désormais couper cette tradition.
A la faveur d’un entretien ce jeudi 12 septembre, notamment rentrant dans le cadre de consultations annoncées par le président de la République, le Premier ministre Kassory Fofana a échangé avec les commissaires de la HAC dont à sa tête, Dame Martine Condé. Mais le plus ahurissant fut sa réaction devant la presse.
« Nous avons en tant que HAC, insisté sur le fait que nous sommes une institution de régulation, qui est tenue de ne pas prendre part ou prendre position sur des sujets de controverses. Car nous ne pouvons pas publiquement prendre position. Nous sommes là pour réguler par la loi et pour notre crédibilité (…) », en gros, c’est le propos surprenant que la présidente de la HAC a fait savoir à la presse tout en rappelant ce que c’est la responsabilité de la HAC.
« Nous avons dit qu’à cette période préélectorale et de dialogue, nous demandons au gouvernement de renforcer notre outil, les outils de régulation. Car il faut cela pour renforcer aussi la responsabilité des journalistes et leur permettre de participer activement au règlement des conflits, à la préservation de la paix et de l’unité nationale (…) », renchérit Martine Condé.
Dian Bah