Loin de faire preuve de police des polices dans les médias. Mais accepterions-nous de croiser les bras de voir la catharsis totale et en tous azimuts s’installer dans la presse sans au moins daigner attirer l’attention des décideurs concernant le phénomène ? c’est quand même écœurant surtout s’agissant d’un média supposé être réputé.
Le 23 novembre dernier, votre quotidien en ligne a constaté sur la toile une publication, venant du site kababachir.com, spécialiste des raccourcis en matière du traitement d’informations et grand pollueur de réseaux sociaux. Dans cette catharsis totale, le média en question a terni sciemment l’honneur des citoyens sans autant donner à ceux-ci la possibilité de réagir contre ces turpitudes qui n’honorent pas la profession du journaliste.
En effet, le site kababachir.com a porté des accusations contre le Directeur général de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP), et quelques cadres de cette même direction, concernant la supposée « gestion opaque » de M. Jonas Diallo. En même temps, le site a révélé qu’il aurait un climat de travail « tendu » entre le Directeur général et ses travailleurs, en l’occurrence, le (SAF) et le directeur chargé de la formation et des appuis techniques. Mais vérification faite, la réalité du terrain est tout autre. Parce que le chargé de communication de l’ARMP que nous avons pu contacter, ce dernier nous a affirmé qu’il a aussi « contacté l’administrateur du site kababachir.com afin que celui-ci puisse équilibrer l’information ». Au cours donc de leurs échanges, l’administrateur du site kababachir.com a reconnu l’erreur concernant la publication sur leur site, et s’est fendu en excuses, pour dire, que ce n’est pas lui qui a mené l’enquête, et qu’il peut toutefois appeler l’auteur de l’article pour plus d’explications. Mais le couac ? l’article diffamatoire est déjà publié sur le site kababachir.com depuis le 23 novembre 2018 sans daigner la possibilité de donner la parole aux personnes incriminées dans la publication.
Une fois de plus, il est impératif de faire un toilettage dans la profession de la presse en Guinée. Parce qu’il y a aujourd’hui assez d’ovnis qui se disent « presse » créant leurs organes dans le seul but de régler des comptes aux personnes innocentes. Et alors que nous sommes en première ligne pour exiger des autorités la liberté d’expression. Ça suffit ! vivement une presse responsable !
Alassane Diop