Dans un communiqué lu à la télévision nationale guinéenne ce vendredi 14 juin 2019, le porte-parole de la police nationale a mis à la connaissance du public le bilan des violences survenues à N’zérékoré (en région forestière) lors d’une manifestation interdite du front national pour la défense de la Constitution (FNDC).
Le ministère de la sécurité et de la protection civile indique pour sa part entre autres : « dans la journée du jeudi 13 juin 2019, les éléments dits du front de la défense de la Constitution, ont tenté d’organiser une marche dite interdite dans la commune de N’zérékoré. Au cours de ces actes de vandalisme et de violation flagrante de menaces et règlements en la matière. Les échauffourées ont éclaté entre citoyens. Obligeant les services de sécurité à s’interposer pour disperser les uns et les autres. Les quartiers Goniah a enregistré des altercations et des violences entre citoyens et suivies par pillages par certains loubards. Grâce à l’intervention des services de sécurité, le calme est revenu. Toutefois, selon le médecin légiste de N’érékoré, ces manifestations ont enregistré un mort par plomb de calibre douze. Il s’agit de Mouctar condé, 36 ans, marchand. (11) blessés dont un militaire qui a reçu de passage un plomb de cartouche de calibre douze sur l’avant-bras gauche. Un gendarme par les jets de pierre. Et un citoyen par coups de couteau. A cette douloureuse circonstance, le ministère de la sécurité et de la protection civile adresse ses condoléances à la famille de Mouctar Condé. Et souhaite un rétablissement aux blessés. Et demande la retenue à toutes les parties. Il promet désormais que les actes de pillages et de vandalisme ne seront tolérés. Les enquêtes sont ouvertes au niveau de la direction centrale de la police judiciaire », a indiqué le porte-parole de la police nationale guinéenne à la télévision nationale.
Par ailleurs, les membres du front national pour la défense de la Constitution, ont dans un communiqué fait la mi-journée du vendredi 14 juin 2019, dans lequel il fait part de sa préoccupation de la situation et pointe du doigt les responsables de ces violences. Il s’agit pour sa part de deux gros bonnets de la majorité présidentielle : l’Honorable Amadou Damaro Camara et ministre guinéen des sports, de la culture et du patrimoine historique, Sanoussy Bantama Sow (…) disent-ils, pour avoir tenu des propos qu’il « faut traquer les membres du FNDC ».
Propos décryptés par Christophe Sénior pour alerteur.com