Il n’est pas du tout amusant de voir publiquement pleurnicher un ministre de la République. La Guinée n’est pas la France où facilement les clergés peuvent tomber. La presse dans ce pays n’est pas trop amie avec les cadres de l’administration. Tous sont égaux devant les principes de la vie. Par contre, en Guinée, les propos d’antichambre ébranlent de plus les cadres de la république. L’État reste les bras croisés laissant mourir l’agence nationale de lutte contre la corruption. Le conditionnel de précaution est devenu le sport favori des médias. Les réseaux sociaux relaient les canulars contre des personnalités.
Personne n’est coupable ! Et personne ne décide de faire quelque chose !
La semaine dernière, l’opinion a juste constaté sur la toile, une forteresse, qui appartient à Moustapha Naité, ministre des Travaux publics. Les accusations à son encontre sont d’une certaine facilité. Ses auteurs jouent l’anonymat se faisant des lanceurs d’alerte. Mais ils ont raison, parce que l’agence nationale de lutte contre la corruption ne fonctionne pas en pratique.
Mais le plus ahurissant dans cette histoire, c’est bien le démenti du ministre Naité. Avait-il besoin réellement de justifier en martelant que « vous n’avez pas besoin de cela pour prendre ma place au ministère des TP » ?
Qui en veut réellement à Naité ?
Le RPG a vraiment intérêt de combattre son semblable ?
Le gouvernement, recruterait-il les détectives afin de dénicher les mauvaises pratiques en son sein ?
Toutes ces questions ne sont pas bonnes. La république ne peut pas marcher au rythme des rumeurs. Le Moyen Âge est derrière nous. Tous sont devenus aujourd’hui des journalistes citoyens. La société civile en général joue désormais à la théâtralisation des événements politiques sans se remarquer sur d’autres fronts.
À l’allure où les accusations évoluent, l’État guinéen doit penser mettre en place la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Histoire d’éviter que les personnes venues de nulle part s’enrichissent sur le dos du peuple !
Makoura pour www.alerteur.com