« On a estimé qu’il fallait d’abord avoir un texte fondateur de cette association de partis politiques, décidés à œuvrer pour l’alternance démocratique… », a annoncé Cellou Dalein Diallo au sortir d’une plénière de l’opposition républicaine ce jeudi à la Minière (commune de Dixinn).
Cette présente charte dont il s’agit, selon le chef de file de l’opposition, est l’œuvre d’une retraite récemment à Kindia, où 14 partis politiques membres de l’opposition républicaine ont pris part. Et à l’issue de laquelle, il a été décidé entre autres :
«Nous avons décidé de privilégier le consensus et en cas d’absence de consensus, que la décision soit prise par la majorité des deux tiers. Au cas où un parti politique ne serait pas d’accord avec une décision prise par consensus ou à la majorité des deux tiers, le parti s’abstiendrait de critiquer la décision même si le parti a exprimé des réserves par rapport à cette décision. Ce, pour qu’il y ait l’harmonie et la discipline au sein de notre plateforme », a précisé Cellou Dalein Diallo.
« Rassemblement », comme cheval de bataille de l’opposition républicaine !
Aux yeux de certaines opinions, la disposition par l’opposition républicaine d’une charte pour son combat en expliquerait le doute qui existe en son sein, s’agissant de l’inconstance de certains de ses membres. En effet, l’opinion se souvient récemment de la démission aux côtés des Cellou, l’ex-ministre de la communication, Alhousseiny Makanéra, qui évolue désormais seul, sur des bases qui tarderaient à convaincre de loin l’opinion, s’il est avec le pouvoir ou non.
Au sortir de cette plénière, le chef de file de l’opposition républicaine, Cellou Dalein Diallo, reste optimiste quant à l’idée de rassemblement, appelant d’autres acteurs politiques qui partagent la même volonté de l’opposition républicaine de mener le combat contre la « mauvaise gouvernance », et de « provoquer une alternance démocratique ».
« Nous lançons un appel aux autres partis politiques qui partagent avec nous cette volonté de dénoncer et combattre la mauvaise gouvernance et toutes mauvaises pratiques de ce régime… » Souhaite-t-il.
Cette sortie de l’opposition républicaine a quelque chose de curieux ; elle intervient à un moment où le chef de l’Etat, Alpha Condé, avait tenu un discours de va-t-en-guerre contre certains artistes et le président de la PCUD, Abdourahamane Sano, que ce dernier voulait le « renverser».
Mamadou Dian Bah