Les membres de la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale internationale ont animé une conférence de presse ce jeudi 18 juillet 2019 sur la célébration du 21ème anniversaire de la CPI et la situation sociopolitique du pays. Cette coalition réunit des Organisations et Associations de défense de droit de l’homme créée le 18 novembre 2017 à Conakry.
Cette Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale se fixe plusieurs objectifs, dont entre autres : promouvoir la ratification universelle et œuvrer pour l’établissement d’une justice équitable, effective et indépendante ; lutter contre l’impunité ; documenter les violations des droits de l’homme en général et en particulier les cas relevant de la CPI en menant des enquêtes sur le terrain ; Coopérer avec la Coalition internationale, les autres coalitions nationales et les organes de la CPI (…).
Selon Oumou Salamata Bah, la lectrice de la déclaration de la dite coalition, précise entre autres : « le 17 juillet marque la date anniversaire de la CPI. C’est une journée dédiée à la justice pénale internationale, au les Guinéens sont victimes des cas de violation de droit de l’homme notamment l’interdiction illégale des manifestations sur toute l’étendue du territoire, les arrestations arbitraires et des poursuites judiciaires contre les citoyens qui refusent à l’adoption d’une nouvelle constitution et à un troisièmes mandat pour l’actuel Président de la République. Pour toutes ses raisons, la CGCPI affirme solennellement son opposition à l’adoption d’une nouvelle constitution et à un troisième mandat » déclare t-elle.
En continuant sa lecture, elle dira ceci : «notre organisation précise qu’un tel projet ne constitue nullement une priorité pour la Guinée et risque d’engendrer des conséquences graves et inimaginables pour la population guinéenne et qui pourraient entrainer des crimes graves relevant la compétence de la CPI. Il convient de rappeler également que dans moins de trois mois les victimes des massacres du 28 septembre 2009 vont commémorer les 10 ans de ces évènements douloureux, commis par les forces de défense et sécurité », a souligné Oumou Salamata Bah.
Pour finir, la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale lance un appel au gouvernement guinéen, aux partenaires bi et multilatéraux de la Guinée, aux personnes de bonne volonté pour une assistance médicale et une indemnisation provisoire des victimes des massacres du 28 septembre.
Elle demande au gouvernement guinéen d’abandonner toute modification de la constitution du 07 mai 2010 et exige la libération sans condition des personnes illégalement arrêtées parce qu’elles défendent la Constitution. Exhorte et encourage le peuple de Guinée à s’opposer par les voies légales à tout projet de nouvelle constitution et à un troisième mandat.
Oumar konaté
621 07 74 46