Nées de l’augmentation du prix du carburant en Guinée en vue de faire fléchir le gouvernement Kassory Fofana de maintenir le prix du litre du carburant à 8 000FG à la pompe. Mais au fil de leurs démarches, l’opinion s’est rendue compte que c’était du tape-à-l’œil, juste pour faire émerger de nouveaux activistes au sein de la société civile guinéenne déjà en proie à des divisions de leaderships. (Décryptage)
C’est ce qu’a fait entendre un jeune homme de 28 ans sous l’anonymat, activiste, Ibrahim Camara, qui a suivi le mouvement des forces sociales depuis à ses débuts, auquel il croyait en ses leaders, que certainement feront grands pas dans la baisse du prix du carburant. Mais leurs actions sur le terrain relèveraient « assez d’imperfections », estime ce jeune Camara. Qui tire la cause de l’échec des forces sociales, du fait que « chacun de ses acteurs voulait absolument se faire entendre sous l’effet du strabisme venant de tous les côtés, de l’opposition, qui tirerait les ficelles de manipulations, de l’autre côté, le gouvernement avait réussi à dissuader certains de ses meneurs par corruption ». Ajoute Ibrahim Camara. Qui n’hésite pas à faire appel à la renaissance d’un nouveau type de société civile plus active, qui s’attacherait aux revendications sociales afin d’amoindrir la vie chère – et que l’Etat rend compte de sa gestion au peuple.
Ce point de vue intervient dans un contexte où certains acteurs de la société civile guinéenne font silence radio, de ne pas pointer du doigt les difficultés auxquelles le bas peuple fait face. Mais in fine, 2019 serait certainement l’année de tous les renouveaux, à cause des prises de position quotidienne de la jeune génération sur les réseaux sociaux, qui feront certainement mettre en lambeaux la société civile actuelle en Guinée.
Issa Kourouma