Ce jeudi 29 novembre, l’opposition républicaine a tenté de marcher une nouvelle fois, mais elle fut dispersée par les forces de l’ordre à coups du gaz lacrymogène. (Récit)
En l’absence du chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo, qui se trouve à Dakar pour une rencontre internationale des libéraux du monde, à Conakry ses lieutenants ont tenté ce jeudi de braver le mot d’ordre d’interdiction de la marche, interdite par les autorités. Après avoir joué au chat à la souris, les forces de l’ordre et les militants de l’opposition se sont retrouvés une nouvelle fois en situation d’échauffourées, notamment aux alentours du domicile du chef de file de l’opposition. Et la marche a été d’office empêchée ce jeudi. Mais l’honorable Fodé Ousou Fofana ne se montre pas vaincu.
« Tout ça, c’est pour essayer de nous intimider. Je dis, c’est de peine perdue. Parce que l’opposition républicaine va se retrouver ; nous allons décliner les prochaines manifestations. Cela veut dire que monsieur Alpha Condé sera dans ce pays où toutes les semaines, il sera obligé de sortir les policier, les gendarmes, continuer à envoyer des gaz lacrymogènes, continuer à dire que vous avez bien fait de les massacrer comme si on n’était pas Guinéens, comme si on n’était pas dans un pays démocratique. Il reste entendu, et je le dis souvent que le jour où monsieur Alpha Condé, le jour où il ne sera pas président, ça aussi fera partie de son bilan », martèle-t-il.
Cette marche de l’opposition républicaine intervenait au moment où le gouvernement a procédé la mise en place des postes armée dans certains quartiers de la capitale favorables à l’opposition.
Pour L’honorable Fodé Ousou Fofana, « Tant que les droits humains ne sont pas respectés, tant que la loi n’est pas respectée dans ce pays, tant que monsieur Alpha condé va continuer à bafouer la dignité, tant que nos militants vont continuer à être assassinés, tant qu’on va continuer à militariser l’axe Hamdallaye, Bambéto et Goza comme si ce n’était pas un pays normal. Tant que monsieur Alpha Condé ne comprendra pas qu’il est le président de la Guinée et qu’il doit traiter les guinéens sur le même pied d’égalité, nous serons dans la rue, et nous allons continuer la manifestation », peste Dr Fodé Ousou Fofana.
Pour le chef du groupe parlementaire de l’UFDG à l’Assemblée nationale, « Personne ne peut intimider nos militants, la semaine prochaine nous serons dans la rue… nous serons dans la rue, on verra bien qui va se fatiguer entre les forces de l’ordre et les militants. Nous n’allons pas nous fatiguer… », avertit Fodé Ousou Fofana.
Alassane Diop