« On ne peut pas kidnapper quelqu’un pour le mettre à une fonction dont il ne partage pas… », dit Dansa.
Invité dans l’émission « Les grandes gueules » à la Radio Espace fm, ce mercredi, 30 janvier, le président du conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG) n’a pas manqué l’occasion d’éclairer la lanterne de l’opinion quant à certaines lacunes qui mineraient pour le futur cette nouvelle Ceni. Pour Dr Dansa Kourouma, quand on veut être porté à la tête d’une institution comme la Ceni, il y a deux options qui entrent en ligne de compte » :
« 1) La volonté de l’organisation – et 2) votre conviction personnelle. On ne peut pas kidnapper quelqu’un pour le mettre à une fonction dont il ne partage pas, dont il n’est pas prêt à assumer. Il faut qu’on soit très clair. Aujourd’hui même si la base m’avait intimé, je devais réfléchir et me prononcer en connaissance de cause. Je connais le contexte politique qui a déterminé la mise en place de la Ceni, et qui va déterminer son fonctionnement.
Je sais au moment opportun, la Guinée, l’opinion nationale a besoin d’arbitre, a besoin d’acteurs éclairés pour pouvoir élucider avec un langage impartial la vérité du processus électoral. Ce travail de contrôle me semble plus important que m’engager dans une entité où je risquerais de perdre ma crédibilité. Surtout la loi qui garantit la mise en place de cette Ceni, je l’ai contestée dès le départ. Parce que c’est une loi qui ne permet pas du tout d’avoir un débat serein au sein de cette institution (…), s’inquiète Dansa Kourouma.
À rappeler que la nouvelle Ceni dont il s’agit, Me Salifou Kébé a été reconduit à sa tête le 21 janvier 2019, et est composée de 17 commissaires.
Mamadou Dian Bah