(Tribune) – Si la vie se résumait à la mathématique, le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo, devrait être en ce temps-ci le président de la République de Guinée. Mais le temps et le contexte ont préféré choisir en 2010 et 2015 leur domaine de prédilection. Donc, Alpha Condé.
2020, on sait déjà de manière indélébile que c’est le dernier mandat du président Alpha Condé. Le locataire du Palais Sékhoutouréya s’il a la gentillesse, devrait en principe quitter le pouvoir – et organiser des élections transparentes pour que son parcours politique de longue haleine soit classique et enseigné à la nouvelle génération.
En effet, Cellou Dalein Diallo aura compris qu’avec Alpha Condé le fair-play politique serait une faute qui pourrait avoir de conséquences sur son électorat.
Dans un récent discours qu’il a adressé à ses compatriotes, le chef de file de l’opposition aurait mis les pendules à l’heure, appelant ses compatriotes à se mobiliser contre le « tripatouillage électoral ».
Ce message de Cellou Dalein intervient à un moment où deux sujets majeurs préoccupent Alpha Condé et son gouvernement : le sujet de la nouvelle Constitution et l’organisation des élections législatives. Mais le chef de file de l’opposition semble avoir compris le scénario en face : s’agissant de la grande intrigue politique à jouer sur le temps – et de permettre à Alpha Condé de se maintenir au pouvoir. Mais Cellou et Cie prennent déjà le devant afin de mettre la pression sur Alpha Condé pour qu’il cède le pouvoir en 2020. Voilà tout est dit !
Falilou Diallo