Au Togo, les députés ont voté dans la ferveur mercredi soir un projet sur la révision constitutionnelle afin de délimiter le nombre de mandats présidentiels. Et si le référendum passe, l’actuel président Faure Gnassingbé briquera certainement le scrutin de 2020 et celui de 2025.
En Guinée, son homologue Alpha Condé, n’a rien dit pour l’instant concernant la campagne en cours sur la nouvelle constitution. Alors que sur le terrain, il n’y a plus d’ambiguïté, certains ministres et hauts cadres de son gouvernement battent campagne en son propre auprès des populations sur la nouvelle constitution et flattent de même ses projets en cours.
Au même moment, une coalition des acteurs politique et ceux de la société civile est aussi sur le terrain afin de contrarier le projet de la nouvelle constitution dont propose la mouvance présidentielle à la population guinéenne.
La semaine dernière à Kindia, lors de la visite du président Alpha Condé au lancement des travaux de la 61ème fête anniversaire de l’indépendance de la Guinée, le maire de la ville de Kindia, El hadj Mamadouba Bangoura, n’est pas y allé par quatre-chemins pour dire au président Alpha Condé de modifier la constitution.
Mais en dépit de cet appel du maire de Kindia à l’endroit du président Alpha Condé de modifier la constitution, ce dernier leur a répondu tout simplement qu’il a entendu leur appel et le moment venu qu’il répondra.
Ce tiraillement du sujet sur la nouvelle constitution entre (pour et contre) sème encore les rumeurs dans la cité s’agissant de l’intention réelle du président d’élargir son bail au-delà de 2020. Parce que le principal concerné, lui-même, Alpha Condé, garde toujours le silence et au même moment, ses ministres et autres acteurs de la mouvance présidentielle battent campagne dans les provinces du pays dans le but de faire comprendre à la population la nécessité d’une nouvelle constitution pour la Guinée. D’où également le contraste entre parole de l’homme politique et le fait.
M D