(Courrier) – Pendant qu’il prenait le pouvoir en 2010, Alpha Condé n’a pas manqué de marteler qu’il a trouvé une Nation et non un État. Huit ans après, le constat est que pendant son temps l’État a du mal à se relever sous les décombres des manquements graves pendant la transition 2010 dont des tueries ont été commises par les forces de l’ordre au stade du 28 septembre en 2009. Et jusque-là, les conditions devant permettre pour situer les responsabilités de ces tueries s’arc-boutent autour de la lenteur du dossier.
En ce temps-ci, sous son régime, la Guinée a enregistré des cas de morts, notamment au sein de l’opposition que dans les rangs des forces de l’ordre, sans même parler des innocents citoyens qui furent agressés ou blessés pendant les différentes manifestations de l’opposition. La justice, quant à elle, a toujours dit que les enquêtes sont ouvertes – en même temps, la lassitude gagne chez les parents des victimes dans l’espoir de voir tenir des procès concernant ces tueries. Cette situation créerait ainsi les ingrédients de toute une fracture sociale.
Aujourd’hui, l’État guinéen a encore le temps de réconcilier les Guinéens à devenir une véritable Nation, tout en ayant le courage de procéder de rendre justice aux victimes.
Oumar Sidibé