En Guinée, les rumeurs ont la vie dure – et se rependent vite numériquement sur les réseaux sociaux. Depuis que le conseiller personnel du président Alpha Condé, Tibou Kamara a pris les négociations en main s’agissant de la crise dans le secteur éducatif, pour faire fléchir le SLECG en vue de suspendre le mot d’ordre de grève, le tribun Tibou Kamara fait l’objet d’attaques sur les réseaux sociaux, visiblement venant des jeunes communicants proches du parti au pouvoir, le Rpg-arc-en-ciel. Ce fait n’est pas gratuit, sachant que les réactions partisanes en Guinée tirent souvent leur ficelle à partir des camps opposés.
A l’entendre ce mardi dans l’émission « les grandes gueules » à la radio Espace Fm, le ministre Tibou Kamara serait dans l’offensive, une communication qui semble répondre à ses détracteurs, s’agissant de son entrée en négociation tardive entre le gouvernement et le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), aux négociations desquelles, la position du Premier ministre, Kassory Fofana était claire, (celle de la radiation pure et simple des enseignants grévistes qui ont boudé les salles de classe durant trois mois). Mais pour Tibou Kamara, il fallait « une personne qui peut être écoutée des deux parties » entre le gouvernement et le SLECG.
‘’On ne peut pas faire une médiation sans avoir la confiance des deux parties (…)
« Dans ce pays, on parle beaucoup, on a passé toute notre indépendance et de cette époque démocratique à parler de tout et de rien. Lorsqu’il s’agit de parler, c’est facile. Mais très peu entreprennent d’agir. Moi, je préfère de loin le risque de l’action et l’inconfort parfois de prendre les initiatives que la résignation du silence ou la difficulté à entreprendre. Façon de ce que nous devons faire pour notre pays. Moi, je pense qu’on était arrivé à un stade entre le gouvernement et le syndicat où il fallait une personne, peut-être qui peut être écoutée par les deux parties en toute confiance pour renouer le fil du dialogue et rétablir la confiance. Parce que dans la négociation, l’élément-clé c’est la confiance. On ne peut pas faire une médiation sans avoir la confiance des deux parties (…), Estime Tibou Kamara.
Mamadou Dian Bah pour www.alerteur.com