On se souvient de l’attaque contre la résidence privée du président Alpha Condé en 2011, dont parmi les accusés, il avait un certain Alimou Barry. Après sa sortie de prison, l’ancien détenu du régime d’Alpha Condé lance avec ses amis le mouvement pour l’alternance en 2020, dans un contexte, faut-il le rappeler, marqué par la prolifération des mouvements de soutien pour une nouvelle Constitution.
C’était à la faveur d’une conférence de presse ce vendredi 5 juillet 2019 à Conakry, où les membres du mouvement pour l’alternance en 2020 ont dit « pas question d’un 3 e mandat, de tripatouillages des textes sacrés de la Constitution (…). Pour Alimou Barry, leader de ce mouvement, évoque entre autres comment argument :
« Le mouvement pour l’alternance en Guinée en 2020, dans ses intentions nobles et citoyennes, s’est assigné comme priorité, la défense et la pérennisation des acquis de la jeune démocratie. Nous adressons un vibrant hommage à nos martyrs qui sont tombés aux champs d’honneur pour l’instauration de la démocratie en Guinée. Qui aujourd’hui tend à s’étouffer par le fait de certains commis de l’Etat ayant la volonté manifeste de tripatouiller les textes sacres de la République, qui doivent être protégés et préservés, car ils sont obtenus suite à d’énormes remous sociaux qui ont secoué la patrie de 1990 à nos jours (…)
« Durant toutes ces décennies, force est de constater que tout a tendance à aller vers une dérive dictatoriale s’expliquant par la violation flagrante des textes, l’inféodation des différentes institutions Républicaines, l’instauration d’un réseau mafieux de pillages systématiques de nos bien, l’abus du pouvoir, la corruption, la gabegie financière, le détournement des deniers publics (…) », soutient Alimou Barry.
A noter. Les membres du mouvement pour l’alternance en 2020, envisagent les jours à venir de faire porte-à-porte dans les cinq communes de Conakry et l’intérieur du pays afin de mieux informer les citoyens de ne pas accorder un 3 e mandat à Alpha Condé, ni accepter le projet de nouvelle Constitution.
Aimé Césaire
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