C’est un pan d’interview de François Soudan, rédacteur en chef à (Jeune Afrique), intervenant chez nos confrères du site guinéen, guineenews.org que nous vous livrons, à propos de sa vue sur le débat constitutionnel en cours en Guinée.
Extrait : Je vous répondrai ce que j’ai déjà écrit dans « Jeune Afrique ». A) Partout dans le monde, les constitutions se changent et/ou se révisent. Celle de la cinquième république française a été modifiée à 24 reprises depuis son adoption et a donné lieu à trois référendums, toujours à l’initiative du chef de l’Etat. Pourquoi les Africains devraient-ils être les seuls à être interdits de moderniser et de faire évoluer leurs propres constitutions ? Parce qu’ils seraient immatures ? Incapables de comprendre ? B) Les Guinéens ont les mêmes facultés de discernement que les autres peuples : aux questions qui leur sont posées, ils savent répondre par oui ou par non et ils ont la maturité nécessaire pour ne pas se prononcer sur des fantasmes. Pour l’instant, que je sache, ni vous ni moi ne connaissons le contenu de ce projet constitutionnel. C) Lorsque ce dernier sera public, ceux qui seront contre auront tout le loisir de le dire. Peut-être seront-ils majoritaires, mais c’est dans les urnes, pas dans la rue, que des démocrates doivent le prouver. Le seul combat qui vaille est donc de tout faire pour qu’un éventuel référendum se tienne dans des conditions irréfutables de transparence, d’accès aux médias publics et de supervision indépendante. Pour le reste, refuser au peuple la possibilité de s’exprimer, c’est avouer qu’on ne lui fait pas confiance…
Texte tiré du site guinéen :www.guineenews.org