Le collectif des avocats des sieurs Chérif Bah, Ousmane Gaoual, Abdoulaye Bah, Étienne Soropogui et Cellou Baldé a animé une conférence de presse ce mercredi 24 février à Conakry. Cette conférence avait pour thème « Le retrait du collectif dans la procédure en cours »
Dans son intervention, Me Salifou Béavogui a dénoncé une violation des droits de la défense. « C’est de la tristesse, la désolation face aux multiples violations des règles de processus des droits de la défense, des droits les plus élémentaires de nos clients, qui nous amènent à alerter l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les graves violations des droits de la défense dans cette affaire. Ainsi que la parodie de justice qui se prépare, face à la situation, si on ne s’y prend pas garde, des peines pourraient être distribuées en fonction de la tête de nos clients », dénonce-t-il.
Poursuivant, Me Salifou Béavogui évoque les raisons de leur retrait : « Toutes nos demandes de libertés provisoires ont été rejetées. Nous avons compris que c’est une procédure qui ne fait que charger nos clients. Il n’y a pas de décharge en sens inverse. Toutes les ordonnances contre lesquelles nous avons relevé appel pour aller se battre devant la Cour d’appel n’ont pas été transmises. Tous ces manquements et en tenant compte des différentes condamnations, nous voyons que tout est planifié. Nous allons vers une parodie de justice dans laquelle nos clients n’ont aucune chance d’échapper. Plus surprenant, depuis plus d’un mois, l’accès à nos clients à la maison centrale est désormais interdit, alors que l’avocat à tout moment doit librement communiquer avec son client dans le cadre de mieux préparer sa défense. C’est pourquoi, nous suspendons notre participation… », a justifié Me Salif Béavogui.
Propos recueillis par Oumar konaté