Femmes engagées pour la salubrité (FES) est une organisation non gouvernementale guinéenne, créée depuis juillet 2018. Elle a procédé ce samedi, 15 décembre 2018, son deuxième activité, dans le cadre d’un projet pilote d’une campagne d’assainissement et sensibilisation des élèves au niveau de dix (10) établissements scolaires publics de la capitale Conakry. Ce samedi, l’école « Château d’eau » de Kaloum a été le cadre du lancement de ce projet de campagne de sensibilisation des écoliers pour la bonne pratique de l’hygiène. Récit !
Déjà à 12h ce samedi, 15 décembre 2018, tous les responsables éducatifs de l’école « Château d’eau » étaient tous présents, aux côtés des membres de l’ONG Femmes engagées pour la salubrité (FES), pour le lancement de cette première activité de campagne de sensibilisation d’assainissement auprès des élèves en vue d’améliorer leur cadre hygiénique.
Pour la présidente et vice-présidente de « FES » Manbity Soumah et Kalidia Diallo, ainsi que d’autres membres de l’ONG, après avoir présenté les kits et les instruments de nettoyage devant les responsables scolaires, ont procédé dans les salles de classe à la sensibilisation des élèves, qui étaient massivement présents dans les salles de classe.
Pour la présidente des Femmes engagées pour la salubrité (FES), Manbity Soumah, indique à la presse que leur campagne de sensibilisation rentre dans le cadre d’un projet pilote, qui concerne dix (10) écoles, à priorité publiques de la capitale Conakry, dont deux (2) par commune. Ce samedi, l’école « Château d’eau » de Kaloum a eu la chance de recevoir les activités de l’ONG FES.
« L’objectif principal, c’est qu’aujourd’hui qu’on arrive dans les écoles publiques qui sont entre guillemets les parents pauvres des écoles ici, à régler quelque petit problème », lance la présidente de FES. Qui a été aussitôt secondée par sa vice-présidente, Kalidia Diallo, qui n’a pas manqué de sensibiliser les élèves à s’accoutumer pour la bonne pratique de l’hygiène.
« On ne peut pas parler de salubrité aujourd’hui quand il n’y a pas de l’eau dans une école. On ne peut pas parler de salubrité dans une école quand les latrines ne sont pas dans un état propre et ne sont pas dans les règles hygiéniques. Ici on voit des petites latrines que l’école a pour un nombre faramineux d’élèves. Je pense que c’est un réel problème. Il ne suffit pas seulement de rendre la cour propre, il y a un sérieux problème dans les classes, les classes sont creusées, il y a des trous dans les classes, les poussières, c’est un peu compliqué. Il n’y a pas de l’eau, c’est ça qui est choquant pour nous. Et les latrines sont dans un état déplorable, » a fait remarquer Manbity Soumah.
Et de poursuivre : « on a besoin que les gens nous viennent en aide. Qu’ils viennent en aide à cette école, les personnes de bonne volonté, que ce soit des institutions républicaines, que ce soit des institutions internationales. Que les gens viennent voir l’état des lieux pour décider de faire quelque chose pour rendre ces toilettes un peu plus salubres », souhaite-t-elle.
Et de rappeler l’origine de leur ONG, « Femmes Engagées pour la Salubrité (FES) a été créée depuis juillet 2018. Ceci est notre deuxième activité, nous sommes une ONG qui travaille dans le développement durable, l’assainissement n’est qu’un volet. Nous avons pour objectif principal, de contribuer à la problématique de l’assainissement et la gestion des ordures dans la capitale Conakry », ajoute Manbity Soumah.
Et pour les bénéficiaires, la joie est immense, par la voix du directeur communal de l’éducation de Kaloum, Ibrahima Yattara, ce dernier, au nom des responsables de l’école « Château d’eau » a remercié et félicité l’ONG Femmes engagées pour la salubrité pour le choix de sa commune.
« Vous pouvez imaginer du fait d’avoir retenu une école à Kaloum parmi les dix (10) établissements de la capitale, où il y a des milieux d’écoles. Je ne peux que leur remercier et les féliciter. Vraiment on est ravi du fait qu’une de nos écoles soit parmi ce lot dans ce projet pilote. Surtout qui va dans le sens de l’hygiène, de la salubrité. Parce qu’il n’y a pas de vie sans la santé, il n’y a pas de santé garantie sans l’hygiène garantie. Surtout si ce sont les femmes qui initient cette initiative salvatrice. On les encourage, on les félicite, on leur dit que nos écoles à part même (Château d’eau), nos écoles de Kaloum vont emboiter le pas à travers ce qu’elles ont initié ici. Ça aura une sorte d’effet pour toutes les concessions scolaires de notre commune. Vraiment on est très touché du fait qu’une de nos écoles a été retenue pour ce travail important, qui est l’hygiène, qui est la salubrité, qui est l’assainissement ».
Après les sensibilisations, l’ONG Femmes engagées pour la salubrité a procédé à l’assainissement et le nettoyage des ordures dans la cour de l’école « Château d’eau » avec notamment l’aide des élèves.
Un Reportage de Morikendeen