Le travail émancipe. La parité tant parlée entre l’homme et femme se dispute autour du travail. A la rencontre de Djéné Fofana, chaudronnière au quartier Kabada1, commune urbaine de Kankan, la jeune fille aura vite compris que pour s’émanciper seule la profession peut rehausser quelqu’un. A l’occasion de ce mois de mars 2021, notre reporter est partie à la rencontre de la jeune dame en vue de comprendre pourquoi son choix porté sur la chaudronnerie ?
« Cela fait trois ans que j’exerce ce métier. Je fais la pratique et je me débrouille, je comprends beaucoup de choses dedans. En tout cas, c’est un bon métier si tu le pratiques bien, parce qu’il y a beaucoup d’avantages. »
Pour elle, pas questions de rester à la maison. Elle trouve son salut dans cet atelier où elle est la seule fille. D’ailleurs, elle lance un appel aux jeunes filles de son âge.
« Celles qui s’assoient sans rien faire, on vous invite de venir travailler avec nous, travailler est la meilleure des choses tout ce que les hommes font, les femmes aussi peuvent le faire, si tu as le courage parce que s’asseoir sans rien faire est très dangereux pour une femme au moins, le matin quand tu sors tu auras quelque chose .»
Son comportement et les excellents résultats qu’elle produit dans son atelier lui valent les éloges de son maître apprenti. « Quand elle commence à travailler si tu ne t’approche pas à côté d’elle, tu ne sauras pas que c’est une fille parce qu’elle travaille comme un homme, elle travaille avec courage, ce que les hommes d’ici font avec forces elle aussi le fait avec force, parmi toutes les filles qui sont venues ici elle est la meilleure et est la seule qui soit resté ».
Autrefois, la chaudronnerie était uniquement réservée qu’aux hommes. Mademoiselle Djènè Fofana a défié cette idée et elle se bat pour son autonomisation.
Saran Camara, depuis Kankan