La construction du marché de Bordo, dans Kankan, a été lancée en 2017, notamment à la faveur de la fête tournante de l’indépendance. L’infrastructure montre le visage si comme elle est achevée, mais en réalité, des travaux restent encore pour son achèvement. Les femmes, bénéficiaires du marché, se montrent de plus en plus impatientent de voir terminer les travaux.
« Cela fait au moyen quatre ans que le marché du Bordeaux est en chantier. C’est le fruit de la construction des infrastructures de bases offertes par le président dans le cadre des fêtes tournantes de l’indépendance guinéenne. L’entreprise en charge de sa construction a disparu des radars, personne ne sait où elle est et les autorités ne communiquent point », a laissé entendre Mariame Keïta, vendeuse de condiments.
Poursuivant, elle ajoute : « On prie Dieu que notre marché soit achevé maintenant, à chaque fois, on vient nous demander sur cette affaire, mais on ne voit rien, on veut maintenant que ça quoi réalisé. Pour quitter ici et aller aux marchés Sogbè ou Dibida c’est trop distant et le transport aller et retour c’est entre 6.000fg et 10.000fg. Ces sommes pourraient faire quelque chose pour nous. Donc, je lance un appel à l’endroit du gouvernement de venir en aide, car je fais ces petits commerces pour aider mon mari et satisfaire les besoins de mes enfants, si notre marché était achevé ça pourra vraiment nous aider. »
Selon ces femmes, pour se rendre au centre-ville, elles dépensent plus de 10 mille aller-retour. Fanta Cissé, coutrière et vendeuse souhaite maintenant la finalisation de ce marché. « On veut que les bonnes personnes nous aident maintenant pour achever notre marché, car c’est ici qu’on se débrouille, sinon c’est trop pitoyable pour quitter ici et rejoindre les grands marchés, c’est trop distant ; si, les personnes de bonnes volontés viennent en aide, ça nous ferait plaisir. Moi je fais la couture et je vends le riz en face de ce marché, pour satisfaire les petits besoins familials. »
Toutes nos tentatives pour entrer en contact avec le chef du quartier ont échoué. Le chef du secteur a refusé de répondre à nos questions.
Propos recueillis par Saran Camara
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