Depuis l’apparition de Covid-19 dans notre pays, le secteur du commerce est frappé de plein fouet. Dans la commune urbaine de Kankan, ce sont des vendeuses d’ignames qui se plaignent cette fois-ci des difficultés liées au coronavirus.
La rareté de la clientèle laisse désormais la place à l’état de pourrissement des ignames et la baisse de leur prix au marché.
Fanta Konaté est vendeuse d’ignames au grand marché de Kankan. Voici ce qu’elle explique comme difficultés : « Avant, on gagnait beaucoup de clients, mais avec l’arrivée de coronavirus, nous n’avons rien compris, on n’écoule pas facilement nos marchandises. Chaque jour, on jette des ignames pourries dans les caniveaux. La fermeture des frontières a beaucoup joué sur le commerce d’ignames. »
Une deuxième vendeuse, interrogée sur les difficultés qu’elles traversent en ce moment, Mariame Condé, appelle l’aide du gouvernement : « Je demande au gouvernement de faire face à nous, nous souffrons actuellement, il n’y a pas de marché, rien du tout et pourtant nous sommes toutes des mères de famille… ».
À rappeler que ces femmes vendeuses d’ignames ont plusieurs fois demandé l’assistance des autorités afin de régulariser et organiser leur filière pour qu’elles bénéficient de l’accompagnement de l’État.