D’ailleurs, pour nombre de citoyens, il serait chimérique qu’une personne puisse mourir à l’hôpital par manque de moyens. Selon des témoins, la pauvre dame, en état de famille, était venue à l’hôpital souffrante, accompagnée de ses proches, dit-on, la sage-femme a refusé de la prendre en charge pour faute de non-paiement de sept mille francs guinéens, et on l’a laissé mourir là. Un scandale qui a ému tout le pays de par son caractère douloureux.
Pour informer le public de ce dossier, le procureur près du tribunal de première instance de Kankan, Aly Touré, a organisé un point de presse, jeudi 17 juin 2021, pour donner sa lecture du drame.
« Madame Mariame Kandé est décédée suite à des erreurs et négligences médicales dans les environs de 04 h du matin. Aussitôt les autorités de la ville ont été alertées. Dans la perspective de cette enquête, plusieurs personnes ont été interpelée, notamment, Dr Mamady souaré et Dr Fatoumata Camara, respectivement médecin et charge femme gynécologues à la maternité à l’hôpital régional de Kankan. Malheureusement, dans les tracasseries liées au frais de traitement, cette Dame à trouver la mort à cause d’une somme de sept cent mille Frans guinéens dont la famille n’avait pas les moyens, et les médecins n’ont pas s’intéressé à la défunte jusqu’à ce qu’elle a rendu l’âme », a souligné l’empereur des poursuites, avant de préciser entre autres que [les faits d’homicides involontaires sont prévus et punis par les dispositions de l’article 216 du code pénal qui dit :le fait de causer dans les conditions et selon les distinctions prévues à l’article 15 par maladresse, imprudence, inattention, négligence et manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou les règlements, la mort détruit constitue un domicile involontaire et c’est puni d’une peine allant de 1 an à 5 ans d’emprisonnement et d’une amande d’1 millions (100000) à dix millions .]
Le procureur Aly Touré a aussi ajouté que la poursuite des enquêtes du tribunal de Kankan a permis l’inculpation d’un second gynécologue. « Hier mercredi, le juge d’instruction a procédé à l’audition de Dr kaba, le second gynécologue qui était en service à l’hôpital régional, suite à son audition, le juge a constaté que les faits étaient suffisamment graves à son encontre et qu’il y avait des charges à motiver son inculpation pour des faits homicide involontaire, parce que ce médecin de la semaine dont l’incident a eu lieu, mais dès après son inculpation à la maison centrale, on nous a fait savoir qu’il y avait plus de médecins gynécologues à la maternité de l’hôpital régionale de Kankan et les patientes viennent dans toutes les préfecture de la haute Guinée et nous avons eu peur qu’un cas plus compliqué vienne à l’hôpital et qu’il n’y a pas de médecin spécialiste », a-t-il ajouté.
Propos recueillis par Saran Camara
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