À l’heure de la pandémie de coronavirus qui a mis à l’arrêt l’économie mondiale dont notre pays qui est durement touché par la maladie, dans les enceintes d’enseignement supérieur du pays, la petite bourse qu’on donne aux étudiants tarde à venir, nombreux sont des apprenants qui ne résistent plus à la faim. L’université de Kankan lance la sonnette d’alarme.
Les étudiants de Kankan ont l’habitude de percevoir leur bourse d’entretien trimestrielle de janvier, février et mars à la mi-avril. Ce délai est dépassé depuis quelques jours. Les portes de l’université étant fermées, et les grands regroupements interdits, les étudiants s’inquiètent pour le payement de leur bourse d’entretien.
C’est le cas de Amara Magassouba, étudiant de l’université Julius N’Nyéréré de Kankan : « Vraiment, nous souffrons actuellement, depuis le 15 du mois d’avril, il devrait payer nos bourses d’entretien, mais jusque-là on ne voit rien, aucune information, c’est très grave », affirme l’apprenant de la deuxième plus grande université du pays.
C’est sous couvert d’anonymat qu’une étudiante exige au ministre Kader Yacine Barry de prendre les dispositions nécessaires pour procéder au payement de leur pécule. « Au ministre de l’enseignement supérieur de payer les étudiants, nous qui sommes à l’intérieur du pays, nous rencontrons d’énormes difficultés ; les autorités universitaires doivent faire quelque chose maintenant » s’alarme-t-elle.
Moussa Condé, un autre étudiant, lance un appel à l’endroit de la même autorité de tutelle : « je lance un appel solennel auprès du nouveau ministre pour qu’on puisse être en possession de nos pécules même s’il n’y a pas de cours, on devrait recevoir ces bourses d’entretien », a-t-il fait savoir.
À noter que nous n’avons trouvé aucun répondant au rectorat de l’université de Kankan pour savoir si des dispositions sont en cours ou envisagées afin de procéder au payement des bourses d’entretien des étudiants.
Facely Sanoh, notre correspondant à Kankan
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