Le commerce transfrontalier est perturbé en Guinée depuis des mois, suite à la fermeture des frontières. À Kankan, centre rayonnant du commerce en haute Guinée, la montée des prix des denrées alimentaires affecte le panier de la ménagère. Dans les marchés, on assiste à des hausses vertigineuses des prix. Mohamed Keita est vendeur de cube magie et des bidons d’huiles au marché Dibida, évoque la cause de cette flambée des prix.
« La cause qui explique la montée des prix du bidon d’huile sur les marchés sont due à trois facteurs : premièrement, nous, nous payons avec les Libanais qui sont à Conakry, ce sont eux qui vont à l’extérieur acheter, d’après eux les bateaux qui transportent les marchandises ont augmenté, le dollar aussi est monté, le libanais fait ses calculs ; et il nous fait la facture, nous sommes obligés d’accepter et arrivé à Kankan, nous aussi on augmente le prix, nous étions dans les 180 000fg et aujourd’hui nous sommes dans les 300 000 fg. »
Et pour Mamadou mougnirou Barry, un autre citoyen, quand pense plutôt que l’augmentation du prix des denrées alimentaires est due à la pandémie de covid-19.
« La cause, est que les frontières qui lient la Guinée et d’autres pays sont fermées, il y a des marchandises qui sont stuquées dans les véhicules qui ne peuvent pas rentrer, bientôt les marchandises qui sont estoquées dans les magasins de Conakry vont finir, donc si on n’a pas de marchandises qui rentrent c’est une obligation maintenant d’augmenter les prix des sacs du riz, farines et du sucre on prend chez les grossistes à 390 000 et nous revendons à 400 000. Les œufs aussi ont augmenté de 32 000 à 450 00 ou 46 000 FG aujourd’hui. »
Les sacs de riz, farines, sucres, le bidon d’huile, les boites de mayonnaises, le casier d’œuf, sont aujourd’hui des aliments qui coûtent chers sur les marchés de Kankan.
Saran Camara, notre correspondante à Kankan