La Coalition des femmes guinéennes pour la paix a fait une déclaration lors d’une conférence de presse le jeudi 26 février à Conakry. Une déclaration dans laquelle la coalition plaide pour la paix et dit non à la violence.
La présidente de cette coalition a d’abord rappelé le contexte justificatif de son organisation. Elle rassemble plus de trente organisations impliquées dans la prévention des conflits et la protection des droits humains, en particulier les droits des femmes et des filles.
Selon les conférencières, c’est suite à des manifestations répétées de l’opposition en période électorale que nous avons décidé de mener des actions de plaidoirie par le dialogue afin de prôner la paix et la stabilité dans le pays en tant que mère, fille de cette nation.
Déclaration :
Notre pays, la Guinée est actuellement marquée par des séries socio-économiques. Notamment la crise sanitaire du COVID-19 à laquelle vient s’ajouter Ebola ; la crise politique qui perdure depuis fin 2029 par manque de dialogue.
Par ailleurs, on assiste depuis plusieurs jours à des déguerpissements spontanés et violents par endroit sur les biens des populations sans mesure d’accompagnement. Ces différents problèmes ont des conséquences profondes sur la quiétude sociale et handicapant notre évolution économique.
Cette situation nous interpelle en tant que coalition des femmes de Guinée pour la paix regroupant plusieurs organisations féminines qui œuvrent pour le maintien de la paix. Ce qui nous incite à inviter les autorités guinéennes à tout mettre en œuvre pour résoudre ces crises afin de restaurer la confiance mutuelle et de consolider le vivre ensemble.
Des recommandations ont été formulées par la coalition :
– le respect des droits humains en toutes circonstances ;
– la restauration de la confiance entre les différentes institutions les acteurs politiques de la société civile, le gouvernement et la population ;
– la création des mesures d’accompagnement pour les victimes de déguerpissement leur permettant de consolider leurs activités économiques ;
-la poursuite de résilience et la réhabilitation de la population sur les mesures barrières relatives à la protection contre le COVID-19 et Ebola, en impliquant les organisations de la société particulièrement celles des femmes ;
– l’instauration d’un dialogue France sincère entre les acteurs politiques.
Enfin, la Guinée a besoin d’une véritable plateforme de Conakry concertation entre ses filles et fils qui ne sera pas assimilé à des positionnements politiciens sans aucun avenir. La paix et le développement harmonieux de notre pays ne saurait être effectifs sans la participation de tous et toutes.
Propos recueillis par Oumar Konaté