Même le plus fou dans une société sent en distance venir la lave du volcan. En Guinée, depuis que le président Alpha Condé a émis sa volonté le 4 septembre dernier, de tenir les législatives à cette année 2019, la commission électorale nationale indépendante (CENI) s’accélère les travaux en dépit de nombreux désaccords entre ses membres, notamment sur la date proposée par le président de l’institution, Me Salifou Kébé qui a fixé la date des élections législatives au 28 décembre prochain.
Aujourd’hui, la classe politique de l’opposition s’appuie continuellement sur les velléités d’Alpha Condé à se maintenir au pouvoir – et alors que l’actuelle Constitution contient la limitation du mandat à deux. Mais sur le terrain politique déjà, le parti au pouvoir s’actif dans la campagne en faveur d’une nouvelle Constitution. Et cela fait révolter l’opposition républicaine qui voit en la manœuvre une habileté pour aider Alpha Condé à s’octroyer un troisième mandat.
Dans un récent communiqué publié mardi 17 septembre par voie de presse, le président de la CENI « informe les acteurs du processus électoral que les commissions administratives d’établissement et de révision des listes électorales seront bientôt mises en place (…) ».
Vu cette accélération des travaux à la CENI, rien ne peut prédire pour l’instant que la date du 28 décembre proposée par Me Salifou Kébé pour la tenue des législatives ne soit pas tenable.
Dian Bah
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