Des membres de la Coalition des femmes guinéennes pour la paix étaient devant la presse le jeudi 25 mars 2021 pour exprimer leurs inquiétudes face à une série de crises socio-économiques, sanitaires et politiques.
Née en février 2020, la coalition des femmes de Guinée pour la paix regroupe plus de 30 organisations, toutes œuvrent pour la paix et le respect des droits humains. Pour la chargée des relations extérieures de la coalition des femmes de Guinée pour la paix, Kadiza Bah, déclare : « on assiste depuis plusieurs jours à des déguerpissement spontanés et violents par endroits sur les bien des populations sans mesure d’accompagnement. Ces différents problèmes ont des conséquences profondes sur la quiétude sociale et handicapent notre évolution économique ; le panier de la ménagère devient de plus en plus cher, malgré les multiples ressources du pays. Cette situation nous interpelle en tant qu’œuvre pour résoudre ces crises afin de restaurer la confiance mutuelle et de consolider le vivre ensemble ».
Poursuivant, son organisation recommande :
- Le respect des droits humains en toutes circonstances ;
- La restauration de la confiance entre les différentes institutions, les acteurs politiques, la société civile, le gouvernement et la population ;
- La création des mesures d’accompagnement pour les victimes de déguerpissements, leur permettant de consolider leurs activités économiques ;
- La poursuite des politiques de résilience et la sensibilisation de la population sur les mesures barrières relatives à la protection contre le virus à COVID-19 et Ebola ; en impliquant les organisations de la société particulièrement celles des femmes.
Par ailleurs, elle ajoute « l’instauration d’un dialogue franc et sincère entre les acteurs politique ; la Guinée a besoin d’une véritable plateforme de concertation entre des filles et fils qui ne sera pas assimilée à des positionnements politiciens sans aucun avenir. La paix et le développement harmonieux de notre pays ne sauraient être effectifs sans la participation de tous et toutes ».
A noter que les femmes demandent au gouvernement de dédommager des personnes déguerpies.
Djenab Djittéye