TRIBUNE – Je voudrais tout d’abord rendre hommage à Monsieur le Président de la République, chef de l’Etat Professeur Alpha Condé sur des efforts considérables fournis dans l’amélioration des conditions de vie des Guinéens.
Je voudrais attirer votre attention sur la gestion du Ministère des Travaux Publics et le constat fait sur l’exécution des travaux routiers en GUINÉE.
La Guinée étant un pays à revenu faible et aussi compte tenu de la rareté des ressources pour le financement des infrastructures au niveau des partenaires bi et multi latéraux et le faible niveau des ressources allouées dans le BND pour faire face aux innombrables défi, nous avons alors l’obligation de mieux gérer le peu de ressources que nous disposons ou mises à notre disposition dans le cadre du partenariat. Mais force est de constater que les réalités dans ce ministère sont peu reluisantes.
Si nous voulons construire des ouvrages de bonne qualité qui doivent respecter les normes de construction, il faut impérativement corriger ces tars :
- Les normes de construction non adaptées aux réalités du moment ;
- Le non-respect des normes existantes ;
- Le manque de laboratoire national ;
- La vétusté des équipements du laboratoire de l’Institut polytechnique de Conakry, qui a longtemps servi de relai dans le domaine ;
- Le manque de suivi et de sanction aux entreprises et aux missions de contrôles conformément aux engagements assignés dans les cahiers de charge ;
- Les tracasseries et retards de paiement des projets en exécutions entraînent toutes sortes de magouilles dans le secteur…
Les routes réalisées se détériores plutôt que prévues avant même l’expiration des délais de garantie et cela aux vu et au su de tous les acteurs concernés.
Très souvent, il m’est arrivé de constater que certaines dégradations commencent avant même l’expiration des délais de garantie contractuelle mais qui reste sans suite. Je peux citer entre autres les routes de Dapompa Km 36, la route du Niger Carrefour Constatin – Madina, la route de Gaoul – Koundara, la corniche sud Matoto et le pire ce sont des travaux réalisés au nez du département des Travaux Publics celui de l’axe Gouvernorat – Port ; la rue entre le ministère des mines et des TP ; …
À cet effet, nous sommes tous interpelés en tant qu’Ingénieurs et citoyens de ce pays de proposer des pistes de solutions certes connues des professionnels du secteur mais non appliquées sur le terrain à savoir :
- Il faut réorganiser le fonctionnement institutionnel du département des travaux publics ;
- Créer des structures techniques équipées pour l’entretien routier au niveau de chaque préfecture ainsi que la capital Conakry qui permettrait de faire face aux points critiques sur nos routes avant leurs dégradations poussées tout en réduisant les saignées financières à ce niveau car le constat ce département n’intervient de nos jours que lorsque la situation devienne urgente pour la réparation des routes ; une manière de mettre la pression sur le gouvernement d’accepter les coûts exorbitants proposés par les entreprises en complicité avec les services techniques et aussi maintenir le statuquo pour l’année suivante ;
- En suite la qualité des agrégats utilisés laisse à désirer dans nos mélanges de béton et de l’enrobés bitumineux. Par exemple quand vous mélangez le bitume avec du 0/4 ou du 0/8 comme granulométrie des granites, alors vous planifiez à l’avance l’agressivité de la route parce que elle contient de la poussière. A ce titre, Il faut du 4/8 bien débarrasser de la poussière et des saletés, mélangé avec du bitume respectant les normes de qualité ; tandis que pour la fondation couche de base faite en latérite ou du grave concassé 0/12, 0/16 ou 0/25 bien compacter en fonction des charges à l’Essieu autoriser dans notre pays et de la Sous-Région ; alors nous aurons une route qui répondra aux normes et qualités requises ;
- La reconstruction du laboratoire national et universitaire pour ne pas laisser aux seuls entreprises bénéficiaires des contrats les analyses d’échantillon des travaux effectués ;
- Rendre effectif les sanctions pour ceux qui allument le feu sur la chaussées et d’autres comportements agressifs.
- Faire une bonne planification des activités à mener par ordre de priorité nationale ;
- Faire le schéma de réalisation de route secondaire pour relier les différents quartiers hormis l’autoroute et la route de prince. Par exemple : Enta – Kissosso, il faut nécessairement passer par l’autoroute, c’est pourquoi l’embouteillage ne finit jamais ; …
Mais malheureusement tant que nous continuons à travailler de la sorte, nous aurions fait du gâchis sans résoudre les problèmes dans le secteur.
Avant de clore, je voudrais interpeller Monsieur le Ministre des Travaux Publics, Monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, les Ingénieurs du département des Travaux Publics et de la grande famille des Ingénieurs de Guinée, qu’il est temps et grand temps de pencher à faire des réflexions utiles pour résoudre ces problèmes qui ne sont pas au-dessus de la technique et de la technologie. Nous avons tort de laisser continuer cette situation peu honorifique de nos ingénieurs du département des travaux publics, des Entreprises et surtout les sortants de l’Institut Polytechnique de Conakry. Je sais qu’il a des ingénieurs bien formés dans ce département.
Appliquons strictement la méthode GAR pour avoir de meilleurs résultats aussi des sanctions lorsqu’il a violation des principes et des règles établis. C’est le seul moyen à mon avis de sauver notre pays au-delà notre continent.
Vous trouverez au bout de cette plume le souci exprimé d’un fils qui souhaite que chaque Guinéen puisse par devoir patriotique faire un sursaut de conscience pour améliorer la gouvernance dans notre pays et aussi le comportement citoyen.
Que Dieu assiste la Guinée et les Guinéens, amen !
Par Karamo Salim wague