C’est une attaque frontale contre le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) que l’honorable Nestor Kagbadouno de la majorité présidentielle se livre à travers un entretien qu’il a accordé à notre rédaction. Dans sa réaction, on sent le tribun qui veut en découdre avec les opposants du changement constitutionnel en Guinée, dont les orientations nouvelles vont désormais plus dans le cadre social que politique. Entretien !
Le FNDC a tout récemment brandi une menace de reprise des activités de lutte. Quelle est votre opinion de cette situation ?
Par voie de presse, j’ai appris, comme tout le monde, un supposé réveil du FNDC du profond coma dans lequel il a été plongé à cause de son cuisant échec dans les différents volets de ses revendications. C’est avec un cœur très attristé que je constate à quel point une partie de l’élite guinéenne réunie au sein du FNDC s’acharne à jouer avec l’intelligence du peuple de Guinée. En effet, ce mouvement s’est initialement fait passer pour un défenseur de l’intérêt du peuple. Plus tard, le peuple a découvert, qu’il s’agissait d’un instrument politique voilé dans une coquille d’organisation de société civile. C’est ridicule que la même structure refasse surface pour tenter de reconquérir l’assentiment du vaillant peuple guinéen.
Dans divers organes de presse, il est relayé que le FNDC a changé de stratégie de lutte. En votre qualité de député de la mouvance présidentielle à l’Assemblée Nationale, que pensez-vous de ce réaménagement ?
D’abord, il convient de procéder à une importante précision conceptuelle. Le FNDC n’a jamais changé de stratégie. Un changement de stratégie implique le recours à de nouveaux moyens de lutte. Or, il n’en est pas question pour le cas d’espèce.
En vérité, constatant son échec sur le terrain politique, le FDNC cherche, à tout prix, à se racheter et redorer le blason pour se refaire une place dans l’opinion publique. Après la disgrâce que le peuple de guinée leur a fait ingurgiter par l’éclatante réussite du double scrutin du 22 mars 2020 et l’élection présidentielle du 18 octobre, les responsables du FDNC sont dans une logique de courtiser le peuple de guinéen pour obtenir son soutien. C’est pourquoi, je réitère que le FNDC n’a pas changé de stratégie, elle a juste revu, et là encore de manière déguisée, ses objectifs. Ainsi, de la lutte politique, il vire vers la lutte sociale. Cette inconstance d’orientation met de plus en plus à nu la naïveté de l’instance dirigeante du FNDC qui cherche à bondir sur des situations sociales conjoncturelles du pays pour faire prospérer furtivement son agenda politique. Le peuple de guinée est avisé. Il est intelligent et ne tombera pas dans cette démarche machiavélique ornée de lâcheté qui nourrit les espoirs de survie du FNDC.
Le 22 mars 2020, se tenait le double scrutin législatif et référendaire. Ce scrutin a abouti votre élection à l’Assemblée Nationale. Que pouvez-vous livrer sur cette expérience politique que vous vivez actuellement à l’Assemblée Nationale ?
Je commence d’abord par remercier le peuple de Guinée qui a bravé toutes les adversités ingénieusement érigées sur son chemin pour l’empêcher d’exercer valablement ses attributs souverains à l’occasion de cette consultation électorale.
Quant à l’environnement parlementaire, il faut avouer qu’il constitue une aventure qui, incontestablement, me permet de participer à l’édification de notre nation. Sous le leadership du Président de l’Assemblée Nationale, nous nous évertuons à faire de la Neuvième Législature une institution républicaine au service de l’intérêt supérieur de nation.
Entretien réalisé par la rédaction