À l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, célébrée chaque 3 mai dans le monde, le collectif des journalistes pour le soutien d’Amadou Diouldé Diallo, a tenu un point de presse à la maison commune des journalistes à kipé. Une conférence au cours de laquelle le collectif a échangé avec les hommes des médias sur le niveau d’avancement du dossier du journaliste sportif. Pour Abdoul Malick Diallo, porte-parole dudit collectif, estime que l’heure n’est pas à la célébration.
« C’est un sentiment de colère et de regret qui marque cette journée, par le fait qu’il y a des collègues qui sont détenus en prison. Nous voulons que les autorités respectent la loi sur la liberté d’expression notamment la L002 qui dépénalise les délits de presse. Nous regrettons aussi le silence des patrons des médias sur le cas Amadou Diouldé Diallo, il faut que ces gens-là brisent le silence pour mettre fin à cette histoire.»
Une journée célébrée sous le thème l’information comme bien public. La presse guinéenne est confrontée à d’énormes difficultés comme le difficile accès à l’information publique. Saïdou Diallo, journaliste du site d’information loupeguinee.com, déplore cette situation et invite les hommes de médias à se lever comme un seul homme pour mettre fin à l’injustice que vivent les journalistes au quotidien. « On doit se mobiliser pour se battre afin que les journalistes soient respectés, nous devons conjuguer le même verbe pour que la presse soit libre et indépendante. C’est une façon de rappeler aussi le patron de médias de mettre les journalistes dans des bonnes conditions pour les permettre de faire bien leur travail ».
Pour rappel, le journaliste Amadou Diouldé Diallo a été arrêté le 27 février 2021 pour offense au chef de l’Etat et depuis lors, il croupit à la maison centrale de Conakry avec des difficultés liées à son état de santé.
Par Talibé Bah