Le président nigérien, Issoufou Mahamadou, s’est de nouveau engagé à respecter la Constitution et à quitter le pouvoir en 2021, aux termes de ses deux mandats. Le chef de l’Etat a réitéré son engagement ; qu’il a déjà annoncé à plusieurs reprises, ce mercredi 2 octobre à Niamey, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la conférence internationale organisée par le National Democratic Institute (NDI) sur la limitation constitutionnelle des mandats présidentiels en Afrique.
Lors de son intervention, le président Issoufou a estimé que « les limitations de mandat renforcent à long terme les institutions démocratiques et contribuent à la passation pacifique du pouvoir, et elles garantissent l’exercice, à intervalles réguliers, d’une expression libre du peuple ». Au Niger, a-t-il ajouté, « nous avons fait de la consolidation des institutions démocratiques ; une des huit priorités du programme de renaissance du Niger ».
Transfert pacifique du pouvoir
Le Président Issoufou Mahamadou a auparavant rappelé qu’en Afrique, « le débat sur le constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie et le transfert pacifique du pouvoir se concentre surtout sur un point essentiel : celui de la limitation du nombre de mandats ». Il a en ce sens ajouté que « le peuple aspire au changement de manière périodique et la limitation de mandats lui offre cette opportunité ». Selon les détails donnés par le chef de l’Etat, en Afrique, 35 pays limitent les mandats, 12 n’ont aucune limitation, six ont aboli la limitation et deux ont modifié la limitation.
Le Niger se prépare à des élections présidentielles en 2021 qui vont consacrer, pour la première fois de l’histoire du pays, un transfert du pouvoir entre deux présidents élus démocratiquement. Alors que dans certains pays du continent, la question de la limitation des mandats présidentiels soulève des débats et des polémiques, le chef de l’Etat nigérien ne cesse de lever toute équivoque sur sa volonté de quitter le pouvoir aux termes de ses deux mandats constitutionnels. Le plus grand défi, de l’avis de plusieurs analystes, c’est de parvenir à organiser des consultations électorales libres, régulières et transparentes.
A.Y.B (Actuniger)