Ce lundi 12 Novembre, sa convocation était attendue par les professionnels de médias guinéens, histoire d’en savoir davantage ce que la haute autorité de la communication (HAC) reprochait au correspondant de RFI, Mouctar Bah. Mais après son entretien avec les commissaires de cette même institution, au sujet notamment de son récent reportage sur des violences à Conakry, où il avait soutenu que: « selon les proches des victimes que les bérets rouges sont venus sur une moto et tiré sur des gens qui étaient devant leur porte… », ce reportage a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase du côté du ministère de la Défense nationale. Mais Mouctar Bah, quant à lui, ne s’est pas montré vaincu. Il dit avoir tenu « des preuves « et « peut les produire ! ». Lisez ses propos et écoutez en audio !
« Selon des témoins, selon les proches des victimes que les bérets rouges sont venus sur une moto et tiré sur des gens qui étaient devant leur porte. Quand j’ai dit ça, que je n’ai pas équilibré mon papier. Qu’il fallait appeler le ministère de la Défense pour recouper l’information.
Je dis que c’était 23h 50 jusqu’à 00h, 1h du matin, je n’ai pas appelé, le lendemain j’ai tout fait, impossible toute la journée pour chercher à avoir une autre version. Mais, ils m’ont dit comme le papier est déjà passé que c’est ça qui est grave. Moi, j’ai dit que ce n’était pas grave. On a discuté autour de ça, ils m’ont laissé partir.
Ils disent qu’ils vont siéger eux (commissaires, Ndlr) pour prendre la décision. J’ai demandé à avoir la plainte, ils m’ont dit non, qu’elle est adressée à la HAC, pas à moi. Je ne me reproche de rien. Parce que, je n’ai fait que rapporter des propos des proches des victimes. Ils m’ont demandé si j’ai des preuves, je dis que je peux produire des familles, je peux les amener ici. Ils m’ont dit eux (commissaires, Ndlr) qu’ils ne sont pas tribunal », a-t-il dit en quintessence.
Alassane Diop