La sortie au vitriol du directeur du bureau de presse de la présidence, Moussa Cissé, avait commencé à essaimer des regards sur la présidence de la République. Sous une autre république, c’était plutôt le début du scandale d’État, qui allait ébranler le président et ses proches.
Surtout, connaissant le profil de l’accusateur. Un directeur du bureau de presse de la présidence, donc un proche du président de la République qui le côtoie chaque jour – et se met dans la peau du journaliste enquêteur du ‘’Canard enchaîné’’, connaissant tous les éventuels risques liés à ses révélations. Il pointe du doigt les plus proches du président Alpha Condé. À commencer par l’intendant de la présidence, le directeur du protocole et l’ancien ministre de la communication, Rachid N’diaye. En clair, que le « groupe Djoma média », dont officiellement, on ne sait qui l’auteur, « s’équipe aux frais du bureau de presse », s’agissant du service de l’accusateur.
Ce mardi, dans un mea-culpa, le » procureur » Moussa Cissé, s’est fondu en excuses envers ses victimes : « Groupe Djoma média ainsi qu’à mes collègues de la présidence mis en cause par l’article, à savoir Kabinet Sylla Bill Gates, Rachid NDiaye et Mamady Sinkoun Kaba », peut-on lire dans son mea-culpa qu’il a publié par voie de presse.
Au-delà des excuses publiques de la part du jour-na-liste, Moussa Cissé, ses victimes, dans tous les cas, ont désormais leurs noms dans l’opinion publique. Et le début du »scandale » n’a été qu’un pétard mouillé qui se retourne contre lui. Donc finalement, aucune victime de Moussa Cissé. Le jour-na-liste laisse ainsi son mauvais nom dans l’histoire de la presse guinéenne.