La coalition des Partis politiques et la plateforme des organisations de la société civile, ont tenu un point de presse vendredi 2 août dans un réceptif hôtelier à Conakry. Cette rencontre avec les hommes de médias avait pour but, d’expliquer la nécessité pour le choix d’une nouvelle Constitution. A l’occasion de cette cérémonie, les responsables de cette nouvelle coalition appelée « CODENOC », se sont engagés à parapher un document d’accord.
Dans son introduction, le ministre d’Etat des Transports et porte-parole du gouvernement, Aboubacar Sylla, s’est exprimé au nom de ses pairs, Partis politiques issus de la mouvance présidentielle, le RPG-arc-en-ciel.
« Aujourd’hui, c’est une cérémonie de baptême de la Coalition Démocratique pour une nouvelle Constitution. Il s’agit d’un partenariat qui regroupe des partis politiques de la mouvance et d’autres Partis politiques et des plateformes d’organisations de la société civile ainsi que des personnes ressources notamment des intellectuels, qui ont compris le bien fondé du plaidoyer que nous sommes en train de mener en faveur d’un référendum pour que la Guinée soit dotée d’une nouvelle Constitution », a déclaré le mandataire des partis alliés.
Selon lui, la Constitution que nous disposons est une Constitution de transition : « c’est une Constitution qui contient des articles qui ne concernent que la période de transition qui est aujourd’hui complètement achevée. C’est une Constitution malheureusement qui comporte beaucoup d’anomalies, beaucoup d’imperfections qu’il faut corriger. C’était une constitution de transition, elle avait été conçue pour permettre à la Guinée de passer le cap de la transition militaire dans la paix et dans la sérénité. Il est temps que les Guinéens se penchent aujourd’hui vers un nouveau texte qui régit leurs institutions et qui régit leur vie politique, économique, sociale, familiale et professionnelle, de manière à ce que la Constitution soit l’émanation de la volonté du peuple de Guinée », a fait savoir le ministre des Transports.
De poursuivre, il a aussi souligner la nécessité pour l’adoption d’une nouvelle Constitution : « c’est plus simple d’avoir une nouvelle Constitution que d’avoir plus de 20 amendements dans une Constitution, c’est pour cette raison que nous avons décidé nous : partis politiques, plateformes, organisations, structures de la société civile, des personnes ressources, de nous regrouper afin de porter un plaidoyer vers les Guinéens, pour leur expliquer, les sensibiliser autour de la nécessité de participer à ce processus référendaire qui va donner la parole au peuple de Guinée pour qu’il se détermine lui-même sur ses institutions. Ce qui n’est pas le cas forcément dans la constitution actuelle, qui a été une Constitution qui a été imposée au peuple de Guinée, pour laquelle il n’a pas donné son avis », dit-il.
Et d’ajouter, le ministre des Transports a aussi rappelé qu’il faut adapter notre loi fondamentale à l’évolution de la société.
« Cette question de 3e mandat, c’est un autre débat. Nous estimons aujourd’hui que le débat qui se pose, c’est OUI ou NON, la Guinée a besoin d’une nouvelle constitution. Nous disons OUI. Le deuxième débat qui va s’ouvrir, c’est lorsque le projet de constitution sera rédigé. Le débat sera autour des dispositions qui seront contenues dans ce projet de Constitution. Il y aura un 3ème débat peut-être, si d’aventure le président de la République, ça peut être son droit, mais ce n’est pas une obligation, décidait de se présenter pour un autre mandat », indique-t-il.
A noter que la naissance de cette coalition démocratique pour une nouvelle Constitution « CODENOC » intervient quelques mois après la création du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC). Une autre coalition des Partis politiques d’opposition, d’activistes de la société civile, de syndicalistes, d’artistes et de défenseurs des droits humains, farouchement opposés à une nouvelle Constitution.
Oumar konate
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