Depuis 2014, l’État guinéen a lancé des travaux de bitumage de la route principale Kankan-Mandiana. Mais ces travaux ont été arrêtés peu après leur démarrage, selon nos informations, pour cause de manque du financement.
Sur les 84 km, seulement 15 kilomètres ont été bitumés par la société GUITER.
En cette période d’hivernage, parcourir les 84 kilomètres de distance qui séparent les deux villes, Kankan-Mandiana, relève du parcours du combattant. Pendant ce temps, la route continue de se dégrader.
Sur cet axe Kankan-Mandiana, ce sont des dizaines de véhicules qui sont coincés dans la boue.
Amara Keita, est chauffeur sur ce tronçon, explique leur clavaire : « Cette route est complètement bloquée. Il y a trop de boue, il n’y a presque plus de route ici. C’est la faute à l’État, on paye les taxes, mais regardez, ça fait plusieurs jours qu’on est là. Nous souffrons beaucoup sur cette route, le gouvernement doit avoir pitié de nous, nous souffrons beaucoup sur ce trajet à chaque période d’hivernage.
Voyez-moi, je suis bloqué ici depuis 6 h du matin – et il est 18 heures. Cet axe Kankan-Mandiana se trouve dans un état lamentable, on dirait que Mandiana n’est même pas dans ce pays, on ne sait même pas ce que l’autorité pense de cette préfecture. Le Président n’a réalisé aucune promesse qu’il nous a tenue, on dit que Mandiana est le fief d’Alpha Condé », a affirmé ce citoyen.
De son côté, Aly Badra Diakité, Secrétaire régional du syndicat de la Gare ‘’Indépendant’’, lance un appel à l’endroit des autorités : « Nous, syndicalistes de transports, nous demandons à l’État guinéen de nous venir en aide pour la réhabilitation de cette route. Depuis longtemps, cette société travaille de coq-à-l’âne. Donc, si rien n’est fait, les habitants de ces deux localités sont mal barrés, il est temps que les autorités prennent des dispositions sinon le calvaire des citoyens est énorme », a lancé son cri de cœur cet autre citoyen.
À rappeler, un responsable de la société GUITER, joint au téléphone par notre correspondant, concernant le retard des travaux, n’a pas daigné parler.