VUE DU LECTEUR – L’opposition guinéenne a peur d’aller au référendum, parce qu’elle sait qu’elle a plus de marcheurs que d’électeurs. La question liée à la Constitution est une question d’intérêt national et citoyen. Nous en donnons plus de carte politique que citoyenne. Et la mouvance et l’opposition savent bigrement que l’actuelle Constitution guinéenne n’est pas issue des méthodes d’adoption d’une constitution en démocratie.
Une constitution légitime est celle qui est soumise au peuple par voie référendaire et promulguée par un président légitime. Nous sommes dans le contexte et les nécessités s’imposent à doter de la Guinée, d’une nouvelle constitution qui ne portera la veste d’aucun parti politique. Une partie de la société civile a porté sa veste à l’envers, son pantalon à l’envers et elle n’aura jamais les poches. La société civile Guinée devait être au premier rang pour exiger à l’État, le vote d’une nouvelle constitution en affirmant sans ambages que le peuple a été mis à l’écart. Nous devons arrêter de confondre le projet de nouvelle constitution à une question de mandature de la personne du président de la République Prof Alpha Condé.
En démocratie, ce qui départage le peuple sur une question nationale est le processus électoral. Nous n’avons pas une CENI pour comptabiliser les voix dans la rue, mais dans l’urne. Personne ne peut prétendre avoir la majorité avant le vote. Nous sommes dans le sillage de la démocratie et nous devons être, un peuple mûr. Mettons nos divergences et nos intérêts politiques à côté pour le salut de la République.
Souleymane Koita, Président du Bureau des cadres RPG-arc-en-ciel Siguiri