« Compte tenu des enjeux. En cause, surtout la possibilité pour notre pays de basculer dans le désordre et la violence avec ce prétendu changement de constitution pour un 3e mandat. Il est possible que des Guinéens réfléchissent par rapport à leur position et qu’ils se disent, ce n’est plus tenable. J’aurais voulu qu’on rende à l’homme cet hommage-là. », a affirmé ce mardi le président de l’UFR, Sidya Touré, à propos de la démission de Me Cheick Sacko, intervenant chez nos confrères dans l’émission ‘’ Les Grandes gueules’’ de la radio Espace fm.
Le 27 mai dernier, le site jeune Afrique a écrit dans ses colonnes la « démission » du ministre de la justice, Garde des sceaux, Me Cheick Sacko du gouvernement. Prétextant qu’il n’a pas été « associé » à la rédaction de la « nouvelle constitution » en sa « qualité de Garde des sceaux » et « sa position personnelle contre toute modification » de celle-ci. Mais pour le président de l’UFR, la démission de Cheick Sacko est un « acte incommensurable ».
« Je dois l’avouer. Moi, j’ai été très étonné ce matin. Parce que tous les débats se tournaient autour de la personne… il a posé un acte, c’est l’acte dont aujourd’hui nous parlons. Au moment où on fera le point du fait qu’il n’a pas jugé les gens, on en parlera. Mais moi, je salue absolument cela. Et je pense qu’il y a d’autres personnes au gouvernement qui réfléchissent comme lui », estime M. Sidya Touré.
Et s’agissant la question, qui tire le bénéfice de la démission de Me Cheick Sacko ? M. Sidya Touré enchaine ses arguments. « Ce sont les Guinéens qui ont un bénéfice à tirer du fait qu’on a aujourd’hui quelque chose qui risque de faire basculer notre pays. Et qu’un fils du pays prend position pour dire attention, là, je ne suis pas d’accord, parce qu’il y a des risques…
C’est quand même un ministre d’Etat. C’est quelqu’un qui est resté au gouvernement, qui a un minimum de respect. Je n’ai pas dit qu’il était parfait. Chacun a commis des erreurs dans sa vie. Peut-être lui aussi il a même fait des fautes. Mais sur ce point précis. Du fait qu’il ait pris cet engagement et qu’il s’est pu s’exprimer sur cette position en cet instant-là. C’est-à-dire le moment où le débat de troisième mandat est posé, oui se trouve que c’est un acte incommensurable. La preuve est que les radios en parlent à l’international, les gens ne parlent que de ça… »
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Ibrahim Bah